Décès d’un manifestant à In Salah asphyxié par les gaz lacrymogènes
Dans un communiqué parvenu mardi soir à la rédaction, Sofiane Djilali annonce le décès de «la première victime du gaz de schiste». Il s’agit du jeune nommé Moulay Nakhou, décédé dans la journée de lundi, suite à l’inhalation de gaz lacrymogène utilisé par les forces de l’ordre à In Salah. Le président de Jil Jadid, qui s’est déplacé à In Salah dimanche à la tête d’une délégation composée de membres de la CLTD, pour apporter son soutien aux manifestants qui poursuivent leur sit-in à la place Somoud, avertit que «la mort de Moulay Nakhou ne restera pas sans conséquences». «Depuis plusieurs semaines, indique-t-il, les opposants à l’exploitation du gaz de schiste avaient mis en garde le pouvoir contre tout dérapage sécuritaire. Nos concitoyens d’In Salah manifestent pacifiquement depuis plus de deux mois. En retour, le pouvoir a fait usage de la force pour briser leur volonté.» Sofiane Djilali va plus loin en rendant le président de la République personnellement «responsable» de la situation. «Ainsi, s’insurge-t-il, les Algériens commencent à comprendre les enjeux du quatrième mandat et surtout son coût.» Il estime que «la volonté populaire, la souveraineté nationale et la vie même des concitoyens ont été reléguées, avec mépris, derrière la volonté de puissance et l’amour du pouvoir d’un clan décidé à ne pas lâcher le pays quel qu’en soit le prix».
R. Mahmoudi