Bouteflika aux habitants de Ghardaïa : «Je vous aime parce que vous êtes mes frères en religion»
Le président de la République a fait savoir aujourd'hui jeudi que la wilaya de Ghardaïa, qui a connu des épreuves, devrait renouer avec la sécurité, la quiétude et la sérénité d'antan. «Ghardaïa a connu tant d’épreuves et tant de vicissitudes. Ce qu’elle a subi a meurtri nos cœurs de peines. Il est temps qu’elle renoue avec la sécurité, la quiétude et la sérénité d’antan, elle qui a été, de tout temps, un havre de coexistence et d’entente et un symbole de concorde et de brassage culturel», a souligné le chef de l'Etat dans un message à l'occasion la journée de la Victoire. Evoquant les évènements qu'a connus la wilaya au cours des dernières années, entre deux composantes de sa population, il a rejeté toute «discrimination entre un Algérien et un autre, entre un malékite et son frère ibadite». «Vous êtes tous mes frères, je vous aime parce que vous êtes mes frères en religion et en piété patriotique, je vous respecte et vous défends parce que vous comptez parmi les meilleurs serviteurs de Dieu et de la patrie dans notre pays», a indiqué le président Bouteflika à l'adresse des habitants de Ghardaïa. «Mon attachement à l’unité de la nation algérienne n’a d’équivalent que mon attachement à l’intégrité territoriale de notre pays. Et je n’éprouve aucune aversion qui puisse surpasser celle que j’ai pour la division des enfants de l’Algérie et pour le fanatisme racial, religieux ou régional, d’où qu’il vienne», a-t-il ajouté. Le président Bouteflika a fait part de la détermination de l’Etat à poursuivre ses efforts et à ne rien épargner pour rétablir le calme dans la région de Ghardaïa «tout entière». L'Etat «mobilisera tous les moyens et capacités nécessaires» pour ce faire, a-t-il promis. Bouteflika a appelé la population locale à faire front contre la division et la discorde et contre toutes formes de régression.
«Le mouvement de protestation contre le gaz de schiste est excessif»
Le chef de l’Etat défend, une nouvelle fois, l’option de l’exploitation du gaz de schiste et qualifie d’excessifs les mouvements de protestation qui se poursuivent au sud du pays. Dans son message, il insiste sur la nécessité de connaître les potentialités de l'Algérie en gaz de schiste pour mieux «planifier l’avenir». «In Salah est la prunelle de nos yeux. Elle n’a été avare envers l’Algérie ni de ses ressources ni de l’apport des meilleurs de ses enfants. Elle l’a gratifiée de deux richesses, celle du gaz et celle des hommes», a-t-il soutenu, dans une tentative de charmer la population locale, appelant ainsi la population locale «à privilégier la sagesse et à faire prévaloir la raison». Il affirme que l’aspect environnemental a toujours été pris en compte dans ce genre d’opérations et d’activité et que la santé des citoyens sera préservée. Pour lui, c’est «une ligne rouge que ni l’Etat ni nulle autre partie ne peuvent franchir». «C'est en gardant, en permanence, à l'esprit que nul n'a le droit et ne peut se permettre d'agir d'aucune manière pouvant attenter aux intérêts des citoyens, à l'écologie et à l'intégrité géologique de quelque zone territoriale que ce soit, que nous avons entrepris, sur la base de certitudes irréfragables, éprouvées et vérifiées, d'engager les travaux d’exploration et d'évaluation, uniquement, des potentialités du pays en gaz de schiste», a-t-il relevé, regrettant que les mouvements de protestation anti-gaz de schiste à In Salah persistent en dépit de toutes les assurances données à la population. Le président Bouteflika considère que cette ressource naturelle est nécessaire pour la poursuite du développement du pays. «Sans une connaissance suffisante des potentialités de notre sous-sol en gaz et en pétrole et gaz de schiste, il ne nous sera pas possible de planifier les étapes futures du développement de notre pays», affirme-t-il.
Lina s./Rafik M./Agence