L’Association des oulémas renvoie malékites et ibadites dos à dos
Réagissant à la reprise des heurts dans la wilaya de Ghardaïa entre ibadites et malékites, l'Association des oulémas musulmans algériens estime que les protagonistes ne peuvent se prévaloir d’aucune justification dans le climat de violence qui s’est abattu sur la vallée du M’zab et doivent trouver les solutions qui s’imposent pour arrêter l’effusion de sang et ne pas laisser la place aux desseins occultes de se réaliser en vue de diviser définitivement les deux communautés et exacerber les tensions. Dans un commentaire publié par Al-Bassaïr, l’Association des oulémas musulmans estime que la communauté de Ghardaïa doit se ressaisir et empêcher ses enfants de commettre des actes dont la portée leur échappe et dont les commanditaires veulent atteindre à la stabilité de la région et du pays, à l’image de ce qui se passe dans d’autres pays arabes et musulmans où les franges de la population sont montées les unes contre les autres sur la base de rites et de croyances et d’appartenance à telle ou telle minorité. Pour l’Association des oulémas musulmans algériens, l’Etat se doit impérativement de reprendre les choses en mains et intervenir avec fermeté, comme le lui confère son rôle en vue d’arrêter l’effusion de sang et de rétablir la paix et la sérénité au sein de la communauté avant qu’il ne soit trop tard. L’auteur de l’article se demande comment on en est arrivé à ce qu’ibadites et malékites n’aient d’autre dessein que de se venger les uns des autres, et appelle à une solution globale et non «une solution partielle» qui ne règle pas le fond du problème et n’arrache pas définitivement les racines du mal qui ronge Ghardaïa. Le journal Al-Bassaïr reconnaît que la solution n’est pas facile après tant de victimes et de heurts ayant exacerbé le ressentiment de chaque partie envers l’autre loin de toute raison et logique. L'Association des oulémas estime que les sages du pays et l’Etat doivent mettre fin rapidement à l’effusion de sang avant que la situation ne dégénère encore plus et ne porte atteinte à l’unité de la communauté de Ghardaïa et du pays tout entier.
Meriem Sassi