Sellal : «Nous ne reculerons pas devant l’extrémisme religieux»
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé que l’Etat algérien ne reculera pas devant les forces obscurantistes qui font la promotion de la haine et de la violence. Dans une déclaration à la presse en marge de l’inauguration de la nouvelle Faculté de droit à Saïd-Hamdine, dans le cadre de sa visite de travail aujourd’hui à Alger, Abdelmalek Sellal a souligné la franche «détermination» de l'Algérie à poursuivre sa politique de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. «Les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) sont mobilisées pour lutter contre le terrorisme et tout extrémisme», a-t-il affirmé, précisant que l’Algérie dispose «d'une armée forte et d’un président qui veille». Sellal dit que le gouvernement œuvre pour la paix et le dialogue mais refuse toute forme d’extrémisme. «Non et non à l'extrémisme, notamment l'extrémisme religieux», a-t-il soutenu, tout en veillant sur la poursuite de la politique de réconciliation nationale qui, selon lui, a déjà donné ses fruits. La mise en garde du Premier ministre intervient quelques jours seulement après les dérapages relevés notamment dans certains programmes de télévisions privées qui incitaient à la violence, faisaient l’apologie du terrorisme et attisaient la haine d’autrui. Par ses propos, Abdelmalek Sellal semble lancer un avertissement à la fois aux médias mais aussi à tous ceux qui tiennent des discours religieux extrémistes contraires à l’islam, religion de tolérance et de paix.
Maîtriser les fonds circulant hors des circuits bancaires
Sur le volet économique, le Premier ministre défend l’institution du chèque comme moyen de paiement de transactions égales ou supérieures à 1 million de dinars. Il explique que le gouvernement est décidé à aider les banques à maîtriser les fonds circulant hors de ses circuits afin de contribuer à l'amélioration de l'économie nationale. Il n’y aura pas de recul là-dessus. «Les Algériens doivent utiliser tous les moyens modernes s'inscrivant dans la perspective de l'amélioration de l'économie nationale», a-t-il soutenu, précisant que «les personnes qui détiennent des fonds hors circuits bancaires doivent les transférer vers les établissements financiers pour permettre aux investisseurs de financer leurs projets». Le Premier ministre répond ainsi aux critiques émanant du groupe parlementaire du FLN, dirigé par l’homme d’affaires Mohamed Djemaï, qualifiant le chèque comme un moyen de paiement non adapté à la nature rentière de l’économie algérienne.
L'article 87 bis sera appliqué en août
Revenant sur l’article 87 bis du Code du travail, le Premier ministre assure qu’il sera appliqué dès le mois d’août prochain, et ce malgré la chute des prix du pétrole. Selon lui, l’Etat «continuera d'apporter son aide à l’investissement», affirmant que le rôle du gouvernement consiste à assurer et veiller à la stabilité du pays en luttant contre tous les fléaux sociaux et le terrorisme.
Rafik Meddour