Production nationale : l’UGTA et le patronat appuient l’Exécutif
L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) commence d’ores et déjà à préparer la prochaine tripartite qui aura lieu en octobre. Ainsi, le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a rencontré les représentants des neuf organisations patronales qui existent en Algérie. La réunion a été consacrée à l’analyse des mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire et sur leurs répercussions sur le monde du travail. L’UGTA affirme ainsi dans une déclaration commune transmise à notre rédaction avoir été satisfaite de ces mesures qui sont de nature à redynamiser l’économie nationale. Le même constat a été fait par les organisations patronales ayant pris part à cette rencontre, à savoir le FCE, l’AGEA, CAP, CIPA, CGP-BTPH, CNPA, UNEP et l’UNI. Les participants à cette réunion ont tous relevé le fait que les décisions prises lors du dernier Conseil des ministres vont dans le sens de la réhabilitation et de l’émergence de la production nationale, «source réelle d’une Algérie émergente et de progrès». La Centrale syndicale dit avoir également parlé avec les organisations patronales de «l’historique dépénalisation de l’acte de gestion» que l’UGTA qualifie d’«avancée de première importance à l’endroit des gestionnaires, qui leur permettra de se consacrer à l’initiative et au développement sans contrainte». Pour l’organisation d’Abdelmadjid Sidi-Saïd, c’est bien une marque de «confiance exceptionnelle du chef de l’Etat envers les cadres des entreprises nationales». «Ce gage de confiance est conforté par la nouvelle réglementation des marchés publics», poursuit-on. «Les décisions relatives à la promotion de la production nationale, à l’absorption de l’économie informelle particulièrement par la mise en conformité fiscale volontaire et l’amélioration du climat des affaires constituent sans nul doute un stimulant important pour notre économie nationale et permettra à nos entreprises publiques et privées de s’investir pleinement dans le processus d’investissement diversifié et porteur de création de richesses et d’emplois», assure-t-on dans la même déclaration. L’UGTA et les organisations patronales saluent ainsi la mesure du gouvernement visant à absorber l’économie informelle qui «ne peut qu’être bénéfique pour l’épanouissement de l’économie nationale dans un climat empreint de sérénité et de responsabilité, vecteurs de stabilité». Les participants à cette rencontre se sont engagés à nouveau à œuvrer davantage à tirer vers le haut la croissance économique du pays, en générant plus de richesses et d’emplois. Il s’agit, précise-t-on, de la contribution active des partenaires socioéconomiques pour atteindre le plein emploi, la croissance économique et la cohésion sociale, dans le but de construire une véritable économie émergente. Cette croissance sera générée par le développement industriel en cours, l’amélioration des techniques de production en agriculture et la stimulation de l’investissement dans les services.
Rafik Meddour