PT : «Le système en place est devenu un danger pour le pays»
Le Parti des travailleurs (PT) a rendu public un communiqué, ce mardi, dans lequel il apporte des précisions sur la déclaration de sa présidente au sujet d’une élection présidentielle anticipée évoquée dans sa conférence de presse. Le bureau politique du PT précise, suite à une «équivoque» due à «certains titres et lectures de la presse écrite», que pour le parti de Louisa Hanoune «l’issue politique et démocratique passe par la restitution de la parole au peuple afin qu’il définisse lui-même la forme et le contenu des institutions dont il a besoin pour exercer sa souveraineté et définir les politiques conformes à ses besoins et intérêts, c’est-à-dire en résumé, qu’il exerce son libre arbitre dans un processus constituant». Le PT explique que Louisa Hanoune a précisé que son parti «ne milite pas pour remplacer un président par un autre dans le cadre du maintien du statut quo, mais pour la rupture avec le système en place, devenu un danger pour le pays». Le PT réaffirme qu’«il doit être prêt à toute éventualité, dont les élections anticipées (…) qu’impose la situation politique du moment». Sur un autre plan, le Parti des travailleurs dénonce le projet de loi relatif à la réorganisation du système de santé, qui sera discuté par le Conseil du gouvernement ce 26 août. Pour le PT, ce projet de loi «programme le démantèlement du système public de santé centralisé, par l’autonomie des établissements hospitaliers, leur ouverture au privé prestataire et prédateur à tous les niveaux et dans tous les domaines». Ce parti considère que l’instauration de la primauté de l’administration sur les techniciens, c’est-à-dire les médecins, constitue une «interférence dans l’exercice de leur mission dans le but avoué d’asseoir l’austérité». Ces faits, qualifiés de «gravissimes», visent, selon le PT, à «abolir la gratuité des soins», «préparer le terrain à la privatisation des hôpitaux publics» et «étrangler l’ensemble du système de protection sociale». Le PT appelle le gouvernement à retirer ce projet de loi «antinational», et exhorte le Premier ministre et les membres de l’Exécutif à ne pas prendre la responsabilité d’«endosser un projet infâme et scélérat qui tourne le dos à la Révolution algérienne».
Lina S.