L’escroc égyptien Sawiris veut blanchir l’argent sale de ses transactions douteuses sur le dos des réfugiés
Dernière astuce trouvée par l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris, ancien patron de Djezzy, pour tenter de se refaire une virginité : l’achat de deux îles en Méditerranée pour accueillir les réfugiés syriens fuyant la guerre dans leur pays. Il a même promis de donner à l’une de ces deux îles le nom d’Aylan, l’enfant retrouvé mort sur une plage turque fin août dernier, et dont la photo a bouleversé l’humanité entière. Le businessman égyptien semble pressé d’achever les négociations avec les autorités grecques pour lancer le projet, dont on ne sait que peu de choses du coût global et de l’apport des organisations internationales comme le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Une vraie campagne a été lancée, depuis quelques jours, par les médias qui lui sont proches pour essayer de vendre une image d’«humaniste» et de «philanthrope» de ce milliardaire poursuivi dans plusieurs pays, à commencer par l’Algérie, pour évasion fiscale ou rapatriement illicite de capitaux. Connu pour son opportunisme à tous crins, le patron d’Orascom agit en véritable prédateur, soucieux d’abord de fructifier son projet et de maximaliser ses profits, puisqu’il exigera des réfugiés qui devraient être accueillis dans lesdites îles, de «travailler pour construire eux-mêmes ce dont ils auront besoin». «Il y aurait des abris temporaires pour les loger, a-t-il expliqué à la presse. Ensuite, ils seront employés pour construire des logements, des écoles, des universités, des hôpitaux». «Et si la situation s’améliore, poursuit-il, celui qui veut rentrer (chez lui) peut le faire.» Une nouvelle affaire juteuse en vue pour cet homme d’affaires qui cherche depuis quelque temps à se redéployer après avoir été sauvé in extremis par le nouveau gouvernement de son pays qui, non seulement lui a assuré une amnistie fiscale, effaçant ainsi toutes ses dettes qui se chiffraient à un milliard de dollars, mais lui accorde toutes les largesses et facilités pour relancer ses affaires. En Algérie, son groupe Orascom Telecom Holding (OTH), avait réussi, dès le début des années 2000, à installer un vrai empire et amasser une énorme fortune en décrochant la licence de téléphonie mobile pour un montant de 737 millions de dollars, et à racheter des cimenteries à des prix imbattables qu’il allait revendre au groupe français Lafarge pour 8,8 milliards d’euros. Poursuivi pour évasion fiscale, dont le montant est estimé à 44 milliards de dinars, son proche collaborateur, l’ancien directeur général de Djezzy, l’Egyptien Mehdi Tamer, s’est, faut-il le rappeler, enfui alors qu’il était plusieurs fois convoqué par la justice algérienne. Au même moment, Naguib Sawiris cédait son empire économique algérien au russe VimpelCom. Les autorités algériennes ont mis presque quatre ans pour trouver une solution au problème de la filiale Djezzy, en la rachetant pour 2,6 milliards de dollars à VimpelCom, perdant ainsi deux milliards de dollars, en raison de l’incompétence des responsables de l’ARPT que dirigeait une certaine Zohra Derdouri à l’époque.
R. Mahmoudi