Le Snateg s’oppose à «l’augmentation des tarifs de l’électricité»
Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg) déclare s'opposer avec force à des augmentations des tarifs de l'électricité et demande au Premier ministre «d'imposer la rigueur dans la gestion interne du groupe Sonelgaz en faisant obligation à ses managers de faire preuve de rationalisation des dépenses avant d'opter pour des augmentations des tarifs de l'électricité et du gaz». Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le syndicat se dit «convaincu que la crise de Sonelgaz est une crise de gestion et de management et non une crise résultant de pertes commerciales». Le Snateg parle d’argent «dépensé à droite et à gauche» au mépris du public et des travailleurs, et déclare de ce fait ne plus tolérer que «l'argent de l'entreprise soit dépensé d'une manière illégale pour des intérêts personnels, car celui qui paiera la facture sera en fin de compte le peuple, et ce, par le truchement de la hausse des tarifs de l'électricité et du gaz». Le syndicat dénonce «une situation grave devenue une caractéristique du groupe Sonelgaz». Par ailleurs, il estime qu’après «l'immixtion dans l'action syndicale, le groupe Sonelgaz s'est érigé en juge, se prononçant sur la légalité du syndicat autonome sur son site officiel, par la publication de communiqués et mises au point sans que le ministère du Travail à travers ses inspections intervienne pour mettre fin à l'entrave de l'exercice du droit syndical». Pour le Snateg, après «le scandale des prélèvements sur salaires pour le compte de l'UGTA des droits d'adhésion à celle-ci, en obligeant les travailleurs à y adhérer malgré leur volonté, pour la rendre représentative auprès de toutes les autorités, on constate l’immixtion du Groupe dans les affaires internes de la Mutuelle générale des travailleurs des industries électriques et gazières où il engage des dépenses du Groupe dans des élections qui ne le regardent ni de près ni de loin». Pis encore, souligne le syndicat, «il mobilise de grands moyens humains et matériels pour organiser des élections parallèles de renouvellement des organes de gestion de la mutuelle qui est une association autonome et indépendante du Groupe. Sachant que la mutuelle, qui dispose de tous les moyens, ne l'a jamais sollicité pour une telle action pour se prémunir contre toute immixtion et préserver son autonomie». Le Snateg dit son incompréhension face à la décision du groupe Sonelgaz de «réorganiser des élections que la mutuelle a déjà organisées il y a une semaine seulement».
Meriem Sassi