Le «gruyère» algérien
A mon avis, l'une des toutes premières décisions que devrait prendre le remplaçant du président Abdelaziz Bouteflika, s'il n'est pas de sa famille ou de son clan, serait, non pas de lancer le pays dans une chasse aux sorcières, très dangereuse pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales, mais de marquer une pause, une halte dans les importations massives et sauvages de produits et de biens divers, qui ne sont pas absolument nécessaires à la consommation des ménages et au fonctionnement des entreprises et de l'administration civile et militaire.
Il devrait initier, avec toute son équipe, une vaste opération d'explication et de sensibilisation de la population sur les dangers qui guettent notre pays, Etat, nation et société, qui souffre de maux et fléaux graves et de la mentalité cupide et obstinée favorisée par le pouvoir, qui a généralisé la corruption en dilapidant l'argent du gaz et du pétrole afin de poursuivre son œuvre prédatrice, avec la bénédiction de puissances étrangères qui bénéficient d'importantes concessions dans de nombreux domaines.
Le diagnostic et la thérapie adéquate permettraient à notre pays de redémarrer sur des bases saines et solides, qui éloigneraient de lui le spectre de l'effondrement, qui le menace sérieusement aujourd'hui.
La contribution, voire la mobilisation de tous les citoyens, à l'intérieur du pays et a sein de la diaspora, sans exception ni exclusion, est souhaitable afin de relever les défis majeurs auxquels l'Algérie est confrontée.
En aucun cas les nouveaux dirigeants du pays ne pourraient persévérer dans la fuite en avant suicidaire de leurs prédécesseurs, qui ont multiplié les erreurs et les échecs, qui ont considérablement affaibli notre pays, qui est devenu comme un «gruyère» à cause des tares, lacunes et carences qui le minent.
R. T.
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