Ferhat Mehenni remercie «sa majesté le roi» du Maroc
Dans une déclaration signée par son président, Ferhat Mehenni, le mouvement séparatiste autoproclamé «Gouvernement provisoire kabyle» s’est félicité de l’attitude exprimée par le représentant du royaume du Maroc lors de la 70e session de l’Assemblée générale de l’ONU, tenue mardi dernier à New York. Pour mieux exprimer son allégeance, le chef de file des autonomistes désigne, dans cette déclaration, le diplomate marocain par «représentant de sa majesté le roi Mohammed VI». «L’Anavad, affirme Ferhat Mehenni, accueille avec satisfaction cette courageuse déclaration pleine de sagesse et de lucidité. La solidarité que vient de témoigner le Maroc à l’égard du peuple kabyle est d’une grande profondeur et d’un poids historique inégalable pour l’avenir de la Kabylie», se réjouit-il. Ce mouvement séparatiste estime ainsi, qu’«une étape vient de s’achever» et voit que ses partisans «entrent maintenant dans un nouveau processus diplomatique dont le point d’orgue sera l’organisation d’un référendum d’autodétermination en Kabylie, sous l’égide de l’ONU». Il appelle les gouvernements des cinq continents à suivre l’exemple marocain «en soutenant le peuple kabyle à exercer son droit à son autodétermination». Motivés par le soutien marocain dont tous les observateurs devinent l’arrière-plan lié à la question sahraouie, les représentants du MAK à l’étranger promettent de déposer une demande officielle auprès de l’ONU dans moins d’un an. Enfin, l’ancien chanteur appelle la presse algérienne à faire preuve de «discernement et d’objectivité dans le traitement de l’évolution de la question kabyle à l’échelle locale et internationale», et met en garde le pouvoir contre «la tentation répressive». Pour rappel, le représentant du royaume du Maroc à l’ONU avait déclaré qu’il était «regrettable que les aspirations légitimes du peuple autochtone de la Kabylie soient toujours bafouées au XXIe siècle. Ses droits humains sont violés au quotidien, ses représentants légitimes sont persécutés et ses leaders pourchassés, y compris quand ils sont en exil». Avant d’ajouter : «L’ONU est dans l’obligation politique de réparer cette injustice historique à l’égard des Kabyles.»
Karim B.