La diaspora algérienne réclame plus de représentants à l’APN
Dans une déclaration parvenue à la rédaction, l’association Diaspora des Algériens résidant à l’étranger (Dare), affirme avoir transmis une lettre au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, par l’intermédiaire d’un député d’Oran, lui demandant de revoir le nombre d’élus représentant la communauté algérienne de France à la hausse. Les rédacteurs de la déclaration estiment que «si la représentativité des Algériens de l’étranger est désormais acquise au sein du Parlement, il n'en demeure pas moins que le nombre de représentants proportionnellement à la population reste à élargir et à structurer, notamment en France, premier pays d’immigration», soulignent-ils. Ils jugent même que le principe d’égalité dans la citoyenneté «n’est pas respecté», trouvant anormal que le nombre de députés en France soit resté «figé» au texte législatif de 1977. «A cette époque, lit-on encore dans le document, la France comptait un million d’Algériens en France pour quatre députés. Aujourd’hui, la France compte une population de sept millions de franco-algériens selon l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié. Cependant, le nombre de représentants n’a pas évolué». Partant du principe de proportionnalité et en l’appliquant sur la population algérienne en France, les membres de cette association estiment qu’il faudrait plus de trente députés pour les trois millions d’Algériens résidant en France. Outre le nombre de députés à augmenter, l’association Dare demande à revoir le découpage des circonscriptions et s’indigne qu’à ce jour, «nous ayons deux députés pour la moitié nord de la France et deux autres pour la moitié sud, alors que les recensements récents montrent clairement que près des deux tiers de la communauté réside sur la région Ile-de-France», s’étonnent les auteurs de la déclaration. Il faudrait, selon leur estimation, au minimum une dizaine de députés pour représenter la région Ile-de-France.
R. Mahmoudi