Cinq députés français soutiennent l’intervention russe en Syrie
Cinq députés français de droite en visite en Syrie ont salué jeudi «l'efficacité» de l'intervention militaire russe en Syrie, une position qui va à l'encontre de celle du gouvernement français. «La Russie mène une politique étrangère réaliste. Elle agit dans l'intérêt général de la paix», a déclaré Nicolas Dhuicq (les Républicains) à l'issue d'une rencontre avec le président du Parlement syrien Jihad al-Lahham. M. Dhuicq s'est dit «favorable» à l'intervention russe lancée le 30 septembre, ajoutant qu'il «souhaite une large coalition qui ramène la paix» dans ce pays. Thierry Mariani (LR), qui conduit la délégation, a souligné «l'efficacité» de l'intervention russe. «Tout ce qui peut contribuer à la lutte contre le terrorisme est bienvenu», a-t-il ajouté. Ce soutien va à l'encontre de la position du président français François Hollande qui avait affirmé en octobre que «l'intervention russe (…) peut consolider le régime mais ne sauvera pas Bachar» al-Assad. M. Hollande avait aussi regretté que les bombardements russes ne contribuent pas à la «lutte contre le terrorisme, contre Daech». M. Mariani a indiqué que, durant cette visite de trois jours, la délégation, également composée de Jean Lassalle (Modem), Yannick Moreau et Michel Voisin (LR), devait rencontrer le président Bachar al-Assad et des personnalités religieuses. «Le peuple français veut avant tout la paix et souhaite aussi que la menace terroriste disparaisse», a poursuivi M. Mariani. Il a précisé que l'un des objectifs de la visite était de s'informer du «sort des minorités religieuses, notamment les chrétiens». «On note que le gouvernement, jusqu'à présent, les a toujours protégés», selon lui. Fin octobre, trois députés chrétiens de droite, Jean-Frédéric Poisson, Véronique Besse et Xavier Breton, avaient déjà rencontré Bachar Al-Assad à Damas. En mars, le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie, parmi lesquels le président du groupe d'amitié France-Syrie de l'Assemblée nationale, Gérard Bapt, membre du Parti socialiste, avait provoqué la colère du gouvernement de gauche qui soutien la rébellion en Syrie.
R. I.