Le double langage de Trévidic : Daech est un «monstre» à Paris, le GIA est «innocent» à Tibhirine
Le juge Marc Trévidic qui a tout fait pour innocenter un groupe terroriste, le GIA, de l’assassinat des moines de Tibhirine, en Algérie, en mai 1996, et l’ex-magistrat antiterroriste Marc Trévidic qui s’époumone, ces jours-ci, à reprocher au gouvernement français de ne rien faire contre Daech, groupe terroriste qu’il reconnaît auteur des tueries du vendredi 13 novembre à Paris, sont-ils la même personne? Pour les Algériens qui le connaissent, le double langage est ahurissant ! Contre l’Algérie, Marc Trévidic a été, avec Patrick Baudouin, de la Fédération internationale de défense des droits de l’Homme (FIDH), un des propagateurs de la thèse du «qui tue qui», une thèse qui visait à jeter la suspicion sur nos forces de l’ordre chargées de combattre le terrorisme et de protéger les citoyens, et donc une thèse construite pour innocenter les terroristes dans une démarche d’hostilité délibérée à notre pays. Il y a quelques mois, à peine, en juin (voir l’article du 9 juin 2015), Algeriepatriotique révélait que les deux hommes se sont rencontrés à Alger sans doute pour coordonner «leur action dirigée contre l’Algérie sous couvert d’instruction judiciaire pour le premier et de défense des droits de l’Homme pour le second». Marc Trévidic a multiplié les tentatives sous tous les prétextes «juridiques» pour s’obstiner dans la voie de la déculpabilisation du GIA (ancêtre d’Al-Qaïda et de Daech, «le monstre»), non seulement en l’absence de preuves, mais en ignorant les faits qui contredisent ses préjugés. S’il n’avait pas été déchargé de ce dossier, aurait-il persisté dans sa défense inconsciente du terrorisme dans l’affaire des moines de Tibhirine, en constatant, à travers les attentats de Paris, de quoi sont capables les terroristes ? Va-t-il reconnaître qu’il s’était trompé en s’acoquinant avec Patrick Baudouin dans la thèse du «qui tue qui» ? Dans les faits, les nouvelles déclarations de Marc Trévidic constituent l’aveu que dans le traitement de l’affaire des moines de Tibhirine, il a agi non pas en son «âme et conscience» et en fonction de la loi, comme l’exige la justice, mais en obéissant à d’obscurs desseins politiques. En effet, qu’a dit Marc Trévidic sur le plateau de France 2 après les attentats terroristes de Paris, en évoquant la lutte antiterroriste en France : «Pendant dix ans, on n'a rien fait.» Mais pendant dix ans, lui, juge antiterroriste, a pris parti, involontairement et inconsciemment, nous l’espérons, pour un groupe terroriste, le GIA, contre une armée, l’ANP, qui combat le terrorisme. Oui, c’est édifiant. Le juge qui accuse le gouvernement de son pays, la France, de n’avoir rien fait contre Daech a, pendant des années, cherché à culpabiliser nos forces de l’ordre quitte à les désarmer contre les terroristes. «Regardez les attentats qu'ils arrivent à faire.» Marc Trévidic veut convaincre son public d’une réalité qu’il a niée avec obstination des années durant. Il aurait dû écarquiller lui-même ses yeux pour voir de quoi était capable le GIA en Algérie.
Houari Achouri