Enfin de bons médecins qui font le vrai diagnostic !

Par Salim S. – Des centaines d’expertises en allemand, en français et en anglais sur le «que faire ?», y compris l’éditorial du New York Times«Comment combattre l’IS ?» du 19 novembre et Kamel Daoud le 21 novembre, qui «oublient» la plus grosse mamelle du djihadisme : la Palestine ! «Il faut être deux pour danser le tango, et main seule ne peut applaudir !» Oui, effectivement, il y a nous d’abord, et avant tout, qui devons faire notre mea culpa : trente ans de frontières verrouillées entre l’Algérie et le Maroc ; les Kurdes et les Turcs aux coalitions à géométrie variable ; les Yankees qui sont un jour avec Ali contre Omar et le lendemain l’inverse ; nos dictateurs arabes qui ne cessent de miroiter «la Palestine» à leurs propres foules opprimées (T. Friedman a raison) ; le flanc large ouvert aux ennemis et à la division puérile et maudite chiâa/sunna et de je ne sais quoi, ou des «cheikhs» qui crachent leur haine sur les ondes internationales et se querellant encore sur le sexe de la mouche. C’est vrai ! Il y a aussi l’Arabie Saoudite et sa doctrine médiévale diffusée bien avant Internet par le pèlerinage et la propagande bienveillante des Saoud ; Sarkozy et B.-H. Lévy en Libye ; la France et ses projections toujours impériales au Moyen-Orient, son positionnement vis-à-vis de la Syrie et de Bachar El-Assad ; le cadavre de Kadhafi, traîné et désacralisé alors que l’on savait depuis 1914-18 que rien n’est pire pour l’histoire qu’un ennemi humilié, etc. Pourtant, un seul sincère salam âalikoum d’Obama a failli tout effacer ! Néanmoins, le conflit israélo-palestinien demeure le cœur du djihadisme et la fracture de la divergence islam-Occident ! Rien ne se fera sans sa solution et il est lâche de ne pas le mentionner dans les milliers «que faire ?» qui ne cessent de tomber depuis le massacre de Paris et le «sang des innocents» à Paris et ailleurs. Merci Le Monde, M. Harbi, M. Bessis et M. Morin pour nous rappeler et à «la conscience occidentale» des vérités banales lafontainiennes qui, nécessairement, doivent être à la base de toute solution effective. Sinon, c’est Sisyphe, rebelote et à la prochaine fois dans des métros et des cafés que nous-mêmes, nos enfants et nos sœurs fréquentent chaque jour ! Veut-on des solutions ou veut-on des émotions, du cirque, du Molière et du Tartuffe ? Jouer La Marseillaise, une solidarité internationale plutôt timide, diaboliser un «nouvel ennemi chaque jour», alimenter l’irresponsabilité et la lâcheté du gang Trump-Carla Fiona manipulant une galerie traumatisée, innocente, chaque jour plus islamophobe, aujourd’hui ensanglantée et à laquelle on n’a jamais cessé de mentir sur le Moyen-Orient de l’aube au crépuscule. W. M. D., OLP = terroristes ; Hamas et Hezbollah = terroristes ; la rue arabe, des Arabes-objets inexistants, supermédiatisation d’Ali Hirsii et autres «experts» peuplant les plateaux où l’on matraque l’islam et les musulmans, ennemis de tout depuis les Sumériens et monopoles de l’antisémitisme (les colons juifs «lovant», caressant les musulmans) ; « pas de partenaire » ; islam = violence, incompatible islam avec la démocratie, Arabes inhumains… et la panoplie est encore très riche. Que veut-on ? Détruire l’ennemi commun, l’IS ! Donc, il nous faudra, fidèles à la sagesse d’Eschyle, dire la vérité et tarir l’idéologie sectaire dont nous, musulmans d’Occident, souffrons le plus sans doute, mais aussi imposer, trouver n’importe quoi et en finir avec le conflit israélo-palestinien !
S. S.

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