Benflis : «Notre position sur le Sahara Occidental est immuable»

Le président de Talaie El-Hourriyet, Ali Benflis, a exprimé, dans une déclaration rendue publique aujourd’hui dimanche, la position de son parti sur la question du Sahara Occidental, affirmant qu’elle est celle de l’Etat algérien. Contrairement à Amar Saïdani qui a déclaré sur une chaîne de télévision privée qu’il avait une autre position que celle de l’Algérie, Ali Benflis reste sur la position de principe de l’Etat algérien depuis le début de ce conflit. Il rappelle ainsi que «des présidents se sont succédé et des gouvernements ont changé sans que change cette position, car c’est une position juste qui jouit d’un consensus national authentique qui nous rappelle toujours que l’Algérie indépendante elle-même est née d’un mouvement de libération nationale exemplaire». Ali Benflis explique ainsi que cette position «repose sur trois principes fondamentaux que je ne conçois pas comme susceptibles d’altération ou de compromission». L’ancien chef de gouvernement affirme que «le premier principe est qu’au Sahara Occidental, il y a un processus de décolonisation qui n’est pas allé à son terme souhaité». Le second principe, selon lui, est que «ce processus de décolonisation devra nécessairement passer par l’exercice du droit du peuple sahraoui souverain à l’autodétermination, un droit légitime, un droit inaliénable et un droit reconnu et garanti internationalement». En dernier lieu, il existe au sujet de la question du Sahara Occidental un plan de règlement établi par le Conseil de sécurité des Nations unies. Autrement dit, tous les Etats concernés ou intéressés devraient coopérer pour sa mise en œuvre en permettant au peuple sahraoui d’assumer le libre choix de son destin. «Voilà les constantes de la position de notre parti sur la question du Sahara Occidental et nous sommes tous, au sein de Talaie El-Hourriyet, fermement attachés à ces constantes tout comme nous leur sommes d’une fidélité inébranlable», a souligné Benflis dans sa sortie qui sonne comme une attaque contre le secrétaire général du FLN qui par son dérapage a contraint le gouvernement et le président Bouteflika de réagir pour rassurer sur la position constante de l’Algérie. Une position qualifiée par Abdelkader Messahel, également cadre du FLN, comme «immuable». La sortie de Saïdani a fait des «heureux» au Maroc. Ses propos ont été largement repris par la presse du Makhzen qui y voit un début de renoncement de l’Algérie à sa position de principe en faveur de l’autodétermination des peuples.
Rafik Meddour
 

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