Le groupe des 19-4 dénonce une «campagne odieuse digne d’un système totalitaire» contre Hanoune
Le groupe des 19-4 s'élève énergiquement contre ce qu'il qualifie de «campagne odieuse digne d'un système totalitaire» qui vise certains de ses membres. Dans une conférence de presse tenue ce dimanche au siège du Parti des travailleurs, la moudjahida Zohra Drif Bitat a affirmé que ces attaques ne font que conforter le groupe dans ses positions et son analyse de la situation politique nationale. Pour eux, l'Algérie est frappée au cœur, dans sa souveraineté. Ce qui motive davantage le groupe à poursuivre sa démarche qui vise à «sauver le pays d'une dérive totalitaire». Zohra Drif Bitat dit n'avoir pas été étonnée par la férocité avec laquelle ceux que leur démarche dérange les attaquent, multipliant calomnies et insultes. Mais pour les animateurs du groupe des 19-4, «le peuple n'est pas dupe». Le groupe des 19-4 dit, ainsi, maintenir sa démarche et exprime son attachement au contenu de la lettre adressée au président Bouteflika dans laquelle il lui demande une audience. Cette lettre est, pour ce groupe, plus que jamais d'actualité. «Le fil des événements confirme de jour en jour nos inquiétudes et nos craintes», a indiqué Mme Bitat, qui affirme que le groupe applaudit la démarche de près d'une centaine de députés qui ont saisi le chef de l'Etat par écrit pour qu'il bloque la loi de finances 2016, qu'ils qualifient d'«antinationale». «Ce que font les députés de l'opposition pour tenter de bloquer la loi de finances rejoint notre démarche», a-t-elle soutenu. «Nous sommes résolument engagés à défendre les intérêts suprêmes de la nation et à protéger le peuple contre des lois qui touchent directement à ses acquis», a assuré, de son côté, Louisa Hanoune, également présente à la conférence de presse avec Khalida Toumi. Louisa Hanoune parle également de la mobilisation citoyenne à l'intérieur du pays contre cette loi, dont elle dit qu'elle est «dirigée contre le peuple». Khalida Toumi a, quant à elle, d'abord dénoncé le silence des hauts responsables du pays face à la campagne de dénigrement et de calomnies dont fait l'objet Louisa Hanoune qui, selon elle, «paye pour ses positions politiques contre les oligarques et tous ceux qui pillent les richesses du pays». L'ancienne ministre de la Culture a affirmé que «rien ne va arrêter» le groupe dont elle fait partie, et que celui-ci va «poursuivre sa démarche à travers des actions multiples pour défendre les intérêts suprêmes de l'Algérie». «L'Algérie, a-t-elle ironisé, n'est pas un bien vacant. Ce pays appartient à tous les Algériens et personne ne nous empêchera de réagir et d'agir». Toumi dit être convaincue que le président Bouteflika «ne peut pas accepter une loi antisociale que le Parlement vient de voter».
Sonia Baker