Sonatrach 1 : un ex-directeur interrogé sur les contrats douteux
L'ex-directeur du département de la production à Sonatrach, Hassani Mustapha, impliqué dans l'affaire dite «Sonatrach 1» a été interrogé lundi par le procureur général du tribunal criminel d'Alger sur les raisons de la non-résiliation des contrats douteux conclus avec le groupe allemand Contel Funkwerk. Poursuivi pour «passation de marchés en violation de la législation et du règlement, octroi d'avantages injustifiés au profit d'autrui et dilapidation de deniers publics», l'accusé a répondu qu'il n'avait aucun pouvoir pour conclure ou résilier ces contrats. Lors de son audition par le président du tribunal criminel d'Alger le juge Mohamed Reggad, il avait affirmé qu'il avait signé des contrats de gré à gré d'une valeur de plus de 10 milliards de dinars, au lieu de respecter les dispositions juridiques réglementaires en vigueur tel l'appel d'offres international, «sur ordre» de l'ex-PDG de Sonatrach. L'accusé a également révélé qu'il avait été délégué par l'ex-PDG de Sonatrach pour la signature de trois quatre contrats de gré à gré. La valeur globale des contrats est estimée à plus de 10 milliards de dinars. Il a en outre indiqué que les contrats qu'il a signés sont passés avant lui par la direction juridique de la société et plusieurs responsables, estimant que les contrats n'étaient pas illégaux. L'accusé a également répondu à une question sur le montant des pertes subies par Sonatrach suite à un attentat terroriste, estimé selon lui à 4 milliards de dollars. D'autre part l'accusé Cheikh Mustapha, l'ex-directeur du département d'exploration à Sonatrach poursuivi pour «passation de marchés en violation de la législation et du règlement en vigueur, octroi d'avantages injustifiés au profit d'autrui et dilapidation de deniers publics» a nié de nouveau lors de son audition les accusations retenues contre lui. La partie civile, le procureur général et la défense ont procédé au cours de la sixième audience du procès de l'affaire «Sonatrach 1» à l'audition du premier groupe constitué de 8 accusés dans le cadre du marché d'acquisition d'équipements de télésurveillance et de protection électronique. Ce groupe est constitué du principal mis en cause dans l'affaire, Al Ismaïl Djaafar Mohamed Réda, ainsi que Hassani Mustapha, Cheikh Mustapha, Belkacem Boumediene, Meziane Mohamed Réda, Meziane Bachir Faouzi, Meghaoui El Hachemi et Meghaoui Yazid.
R. N.