Talaie El-Hourriyet : «La vacance du pouvoir menace l’Etat»
Talaie El-Hourriyet relève «avec une profonde inquiétude que la vacance du pouvoir est parvenue au stade de la dislocation du centre de la décision nationale du fait de l’accaparement de forces extra-constitutionnelles dont il est l’objet». Le parti de Benflis estime que «l’obsession du régime politique en place par sa pérennité à tout prix constitue la principale menace à l’intégrité de l’Etat national qu’elle affaiblit et fragilise face aux défis internes et aux périls externes». La sortie de l’impasse globale actuelle devra nécessairement passer par une prise en charge effective et urgente de la problématique induite par la vacance du pouvoir et l’illégitimité des institutions, relève-t-on. Abordant la révision de la Constitution, Talaie El-Hourriyet conteste le processus auquel a obéi cette révision constitutionnelle «du fait de l’illégitimité de la source de son initiative, du fait de la même illégitimité et de la non-représentativité du Parlement qui est appelé à l’avaliser et du fait que le Conseil constitutionnel dont il est attendu qu’il confirme sa régularité n’est qu’une institution aux ordres et sans liberté de décision». Pour ce parti, cette initiative revêt un «caractère diviseur (…) qui a failli réaliser le consensus national autour de la loi fondamentale de la République». «En dépit de toutes les annonces et promesses qui se sont révélées trompeuses, relève le parti d’Ali Benflis, le projet de révision constitutionnelle n’introduit aucune transformation sérieuse et crédible dans la nature personnalisée, autocratique et totalitaire du système politique imposé au pays.» Cette révision «occulte les périls qui pèsent sur la stabilité et la pérennité de l’Etat national et augure de leur aggravation au prix d’une fragilisation et d’une déstabilisation accrues de l’Etat national» et «répond plus aux intérêts étroits du régime politique en place et à son souci obsessionnel d’assurer sa survie qu’à l’aspiration des concitoyennes et des concitoyens à la modernisation du système politique national à travers l’avènement d’une République démocratique et sociale s’épanouissant dans le cadre d’un Etat de droit». Au plan économique, Talaie El-Hourriyet «regrette la signature et l’entrée en vigueur de la loi de finances pour l’année 2016 malgré la réprobation et les mises en doute dont elle a fait l’objet tant de la part de l’opposition nationale que des experts nationaux quant à son caractère inique, diviseur et inadapté aux effets du retournement brutal de la conjoncture énergétique mondiale sur l’économie nationale».
Lina S.