Essais nucléaires français dans le Sud : l’ONM monte au créneau
Saisissant l’opportunité offerte par la visite de travail du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, aujourd’hui mardi à Paris, l’Organisation nationale des moudjahiddine (ONM) monte au créneau pour exiger l’ouverture du dossier des essais nucléaires français dans le Sahara algérien. Des essais qui se sont poursuivis jusqu’en 1967. Dans un communiqué du secrétariat national de cette organisation dirigée par Saïd Abadou, transmis à notre rédaction, l’ONM justifie l’urgence de l’ouverture de ce dossier par «les graves répercussions» de ces expériences sur la vie et la santé de la population de la région. Pour l’ONM, la prise en charge effective et efficace de ce dossier constitue «une position de principe susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives entre l’Algérie et la France afin d’établir des relations saines et constructives au service des intérêts des deux peuples». L’ONM précise que ses positions sont, entre autres, «les excuses que la France doit présenter au peuple algérien pour les crimes qu’elle a commis lors de la période coloniale, l’indemnisation des victimes et la restitution des archives». L’ONM veut également connaître le sort des milliers de disparus durant la guerre de Libération nationale. Ce sont là, donc, les principaux dossiers qui vont être discutés entre les deux pays lors de cette visite de trois jours du ministre des Moudjahidine. Une visite lors de laquelle il sera question des archives, des disparus algériens durant la guerre de Libération nationale et les indemnisations des victimes des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien. Pour l’Algérie, le moment est venu pour régler définitivement ces dossiers qui restent en suspens depuis de très longues années. Mais si l’ONM veut des «excuses officielles», le gouvernement ne semble pas avoir fait la demande. Ce qui laisse entendre que les deux pays se sont mis d’accord sur les objectifs de cette visite qui intervient dans un moment de réchauffement des relations bilatérales entre la France et l’Algérie. Un réchauffement qui se traduit par le renforcement du partenariat et de la coopération de tous les domaines d’activité et la présence plus massive des entreprises françaises en Algérie.
Sonia Baker
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