Les familles des détenus en Irak déçues par la visite d’Al-Jaafari : vers un sit-in devant la Présidence
Un porte-parole des familles des prisonniers algériens détenus en Irak a exprimé, aujourd’hui vendredi, sa déception suite aux déclarations du ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Jaafari, en visite en Algérie, au sujet de cette affaire. Dans une déclaration au site arabe Erem News, le porte-parole estime que les propos tenus par le ministre irakien avouant ignorer «les détails» de cette affaire et promettant de transmettre les doléances de l’Algérie au ministre de la Justice «mieux placé pour traiter ce genre de question» ramènent toute l’affaire à la case de départ. «Cela veut dire que l’affaire va encore prendre beaucoup de temps, et que le calvaire qu’endurent nos enfants dans ce pays va perdurer», s’est-il insurgé. La même source annonce que les familles des neuf détenus vont se réunir d’urgence avec les représentants de la Coordination nationale de défense des détenus algériens et de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) qui les soutiennent dans leur démarche depuis le début, et qui ont déjà initié des actions pour obtenir la libération des prisonniers algériens en Irak. Cette réunion, explique le porte-parole, devrait porter sur «les meilleurs moyens à entreprendre pour accélérer le dénouement de l’affaire», ajoutant que le principe d’un sit-in de protestation devant l’ambassade d’Irak à Alger et d’un autre devant le siège de la présidence de la République devrait être entériné au cours de la semaine prochaine. Pour les représentants de ces familles en détresse, ce sera l’ultime recours après l’échec de toutes les démarches initiées jusqu’ici et les fausses promesses des autorités algériennes et irakiennes. A noter que neuf Algériens croupissent dans les prisons irakiennes depuis des années, dont trois ont été condamnés à mort, sans qu’aucune information vienne rassurer sur leur sort, ni même sur leur lieu de détention. Leurs familles réclament depuis plusieurs mois leur libération et ne désespèrent pas de faire aboutir leur revendication.
R. Mahmoudi