Le MAK tient son «congrès» à Tizi Ouzou, la population indignée
Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) a défié ce vendredi les autorités en organisant «son congrès» à Aït Zellal, dans la commune de Souama, à Tizi Ouzou. Interdite d’activité, cette organisation séparatiste dit avoir réuni plus de 700 militants «malgré les barrages, les arrestations et les passages à tabac». Son président, Bouaziz Aït Chebib, fait état de pas moins de 200 arrestations. Le MAK parle d’une vaste mobilisation pour la «réussite» de ce congrès. Mais selon certains échos, le «regroupement du MAK à Aït Zellal n’a pas plu à la population de Souama. Le P/APC de cette commune, Mohamed Boukhtouche, n’a pas apprécié cette «intrusion» dans sa commune. Son mécontentement, il l’aurait signifié aux comités de villages qu’il a réunis dans la journée. Cela n’a, cependant, pas empêché les militants du MAK de tenir leur conclave. Le MAK, dont le chef n’a jamais caché sa proximité avec le Makhzen, a reçu un message de soutien de la présidente du Congrès mondial amazigh (CMA), Kamira Naït Sid, sachant que cette instance est soutenue par les autorités marocaines et qu'elle ne revendique aucune autonomie au Maroc. Les «soutiens» viennent aussi de France où sont majoritairement établis les «animateurs du manifeste kabyle». Dans un communiqué rendu public en fin de journée, cette organisation a «condamné» l’arrestation d’activistes du MAK et «exigé» leur «libération immédiate et inconditionnelle». Ces agitateurs majoritairement établis en France poussent à une confrontation intercommunautaire en Algérie, en évoquant une «stratégie de la tension planifiée exercée par le pouvoir sur la Kabylie» qui «risque d’aboutir à de graves dérapages ne servant ni l’intérêt de la Kabylie ni celui du pays», sans préciser de quel pays il s’agit, sachant qu’ils ne se disent pas Algériens.
Hani Abdi