De Bora-Bora à Atlanta : le parcours d’un djihadiste nommé Abdallah Anas
Pour une fois, le chef djihadiste algérien Abdallah Anas, formé à l’école afghane, a ouvertement annoncé sa participation aux travaux du congrès international de la mouvance islamiste à Atlanta (Etats-Unis). Une rencontre qui a permis de redessiner la carte géopolitique du monde arabe et musulman, inspirée de la doctrine du fondamentalisme islamiste.
Pour une fois, le chef djihadiste algérien Abdallah Anas, formé à l’école afghane, a ouvertement annoncé sa participation aux travaux du congrès international de la mouvance islamiste à Atlanta (Etats-Unis). Une rencontre qui a permis de redessiner la carte géopolitique du monde arabe et musulman, inspirée de la doctrine du fondamentalisme islamiste.
Anas a carrément reconnu qu’il avait effectivement été désigné pour remplacer son père spirituel dans le djihadisme, le Palestinien Abdallah Azzam, qui était aussi son beau-père, aux travaux de ce congrès de l’Internationale djihadiste, en qualité de représentant de l’Algérie. Ces affirmations faites sur la chaîne qu’il dirige à partir de Londres, Al-Magharibia, est inéluctablement une signature de son engagement total dans les rangs de cette organisation. Cet évènement a, par ailleurs, permis aux grandes agences mondiales du renseignement de constituer leur fichier, avec les profils de toutes les figures emblématiques de ce mouvement, considérées comme étant les adeptes d’un projet de société obscurantiste, totalement étranger aux préceptes de l’islam authentique, l’islam prôné par les bâtisseurs de la glorieuse civilisation arabo-musulmane en Andalousie. Une civilisation qui a montré à l’humanité le vrai visage de l’islam, tel que véhiculer par le Prophète de l’islam Mohamed (QSSL), et ses compagnons, un message de tolérance, d’ouverture d’esprit, de paix, de savoir et d’intelligence.
Le chef djihadiste, directeur général d’Al-Magharibia, a, sans se rendre compte, aggravé sa position, lors de cet énième dérapage en direct sur le plateau de sa chaîne, en évoquant fort habilement et dans le détail, une étape compromettante de son parcours de djihadiste, au grand dam du pseudo-journaliste qui a sciemment choisi de le chauffer à blanc, en pensant lui redonner une forme de crédibilité, dans cette prestation télévisée qui a, pour ainsi dire, frôlé le paroxysme de la niaiserie.
Une fois encore, ce media qui représente un microcosme d’aliénés et de décalés, reflète à travers son mode de fonctionnement l’absurdité, l’irrationnel et l’étroitesse de l’esprit. Il importe aussi de noter, à ce propos, que le djihadiste Abdallah Anas, qu’on tente de présenter comme un professeur émérite dans plusieurs universités britanniques, constitue une autre forme de dérapage de la chaîne qui entretient la tromperie et le mensonge pour tenter de soigner l’image d’un personnage ambigu et nébuleux qui, a chaque apparition, affiche une excessive incohérence dans les idées et une absence de modération, quand il s’agit de défendre ses convictions radicales dans l’action politique. Cela dit, Anas tente tant bien que mal de se débarrasser de l’étiquette d’adepte de djihadisme qui lui colle à la peau, mais il est souvent rattrapé par son passé trouble et l’incompétence de ses conseillers en communication, qui contribuent à le ridiculiser en direct à la télévision.
En tout cas, les Algériens qu’on tente de manipuler, ne sont pas dupes ; ils n’avalent pas les mensonges d’un illuminé, profondément acquis à l’idéologie de l’Internationale djihadiste, et qui joue, en ce moment, ses dernières cartes avec l’espoir d’atteindre son objectif qui consiste à provoquer le désordre en Algérie, avec en toile de fond, le cas échéant, la provocation d’une situation d’anarchie généralisée. Scenario idéal pour l’entrée en scène de factions djihadistes sanguinaires, à l’image des terroristes de Daech, en vue de transformer l’Algérie en une Libye bis. Comme le souhaitaient les stratèges du congrès d’Atlanta il y a de cela plusieurs décennies.
De Londres, S.-L. S.