Quartier de Molenbeek : fief des soutiens aux GIA algériens dans les années 1990
Les attentats qui ont touché l’aéroport et le métro de Bruxelles font découvrir aux Belges la réalité de l’islamisme bien ancré dans leur pays. Et tous les regards sont braqués sur Molenbeek, ce quartier de Bruxelles infesté par les islamistes radicaux qui agissent et activent en toute liberté. Des sources bien informées assurent que l’islamisme radical en Belgique ne date pas d’aujourd’hui. Il remonte à des décennies en arrière. Des islamistes des plus radicaux ont trouvé refuge dans ce pays où ils sont traités comme des «rois». Depuis le début des années 1990, affirment nos sources, la Belgique s’est transformée en une véritable base arrière des Groupes islamiques armés (GIA) qui massacraient des années durant les populations algériennes. Molenbeek, ce quartier aujourd’hui tristement célèbre, était leur poste de commandement des attaques terroristes contre des populations et des institutions algériennes, précisent nos sources selon lesquelles «jusqu’en 1994, les armes utilisées par les terroristes du GIA étaient réceptionnées au niveau de ce quartier islamiste au cœur de Bruxelles. Des armes qui sont conditionnées et acheminées par route jusqu’au Maroc via la France et l’Espagne avant qu’elles soient livrées aux maquis algériens», poursuivent les mêmes sources. «Hassan II, en accord avec la Belgique et la France, avait mis en place dans ces deux pays un vaste réseau d’informateurs chapeauté par des dizaines d’agents marocains pour surveiller la communauté marocaine, valoriser l’Etat marocain et surtout participer à la déstabilisation de l’Algérie», affirment encore nos sources. Ce quartier a été transformé en un «maquis» des anciens du FIS, dissous comme Ahmed Zaoui, qui menaient leurs activités néfastes sans gêne, tout comme les assassins du commandant Massoud qui sont partis de Molenbeek aussi ! Bruxelles n’a jamais changé. Elle reste toujours une plaque tournante de trafics d’armes, mais aussi une plateforme de lancement des opérations terroristes dans plusieurs pays comme l’Algérie. Selon nos sources, tout se fait de cette ville, un «vivier» du terrorisme international. Si avant ces terroristes frappaient à l’étranger, aujourd’hui elles mènent leur «guerre» sur le sol belge. «Si l’Etat belge n’a d'autre alternative que de compter sur le Makhzen pour éradiquer le terrorisme sur son territoire, la Belgique risque de connaître d'autres désillusions malheureusement !» ajoutent nos sources. Avec les derniers développements, la théorie de la Belgique, foyer du radicalisme musulman en Europe, se renforce. Les responsables belges ont fini, après les attaques parisiennes du 13 novembre, par se rendre à la réalité, à savoir que Bruxelles se transforme en un vaste terrain de préparation d’attentats à l’étranger. Et désormais en Belgique aussi. Ce n’est que maintenant que les dirigeants de ce pays, longtemps complaisants avec les islamistes radicaux qu’ils nourrissent et chérissent, reconnaissent la dangerosité de Molenbeek où vivent près de 100 000 habitants. Mais le mal n'est-il pas déjà fait ?
Sonia Baker