Penser en politiques et agir en communicants
«La vie, c'est la communication de proche en proche» (Victor Hugo).
Couacs et erreurs constituent le quotidien amer de notre communication institutionnelle. Une communication qui a atteint ses limites depuis quelque temps déjà. Dommage pour un pays qui, depuis plus de quinze ans, a réussi à relever bien des défis. Mais, hélas !, la politique menée par le président Bouteflika n'a pas eu les «bons relais» auprès des leaders d'opinion d'ici et d'ailleurs.
«La vie, c'est la communication de proche en proche» (Victor Hugo).
Couacs et erreurs constituent le quotidien amer de notre communication institutionnelle. Une communication qui a atteint ses limites depuis quelque temps déjà. Dommage pour un pays qui, depuis plus de quinze ans, a réussi à relever bien des défis. Mais, hélas !, la politique menée par le président Bouteflika n'a pas eu les «bons relais» auprès des leaders d'opinion d'ici et d'ailleurs.
Aujourd'hui, la communication est l'élément pivot d'un Etat. Elle n'est pas un vain mot ; elle est le véhicule de l'action. La communication est intrinsèquement liée à l'action, ce qui fait d'un plan de communication un plan de bataille. Il s'agit de sortir la communication institutionnelle, ou plutôt «officielle» de sa torpeur. Notre pays, surtout en cette délicate période, ne peut pas se payer le luxe de maintenir cette situation de «non communication».
La professionnalisation de ce maillon ô combien stratégique du fonctionnement de l'Etat est une urgence absolue, à l'heure des réseaux sociaux et des chaînes d'information en continu. La maîtrise et la portée des messages adressés aux Algériens exigent plus de rigueur et de consistance.
Dans un pays comme l'Algérie et dans un environnement de plus en plus complexe, communiquer juste, avec les «éléments de langage», est primordial. Or, il est désolant de constater que la communication institutionnelle présente est en décalage. Il lui manque ce léger «coup d'avance» qui fait la différence, ce coup d'avance qui sera dissuasif pour ceux qui veulent porter atteinte aux symboles de l'Etat, comme a osé le faire dernièrement le quotidien français Le Monde. Ce média, comme d'autres avant lui qui se sont attaqués à notre pays, ont constaté qu'il n'y avait pas de puissances médiatiques en face. Oui, notre pays qui a réussi dans plusieurs domaines, n'a pas été capable de se doter d'une puissance de feu médiatique, une puissance à la mesure de la grandeur de l'Algérie et de sa place dans l'échiquier international.
Il est grand temps pour les uns et les autres de penser en politiques et d’agir en communicants. Les politiques de tous bords doivent comprendre que sans communication digne de ce nom, il n’y a point d'action politique. Ils doivent comprendre que maintenir la communication institutionnelle en l'état ne fera que creuser le fossé entre les gouvernants et les gouvernés.
Ceux qui sont aux commandes du gouvernail doivent agir vite et mettre en place une nouvelle trame pour la communication institutionnelle afin d'éviter ces couacs, ces interventions hésitantes et mal ficelées.
L'heure est aux défis, à la mobilisation. Il y a de grands enjeux pour lesquels il faut de grands communicants, des fauves de la communication.
Kamel Sidi-Saïd
Consultant en communication