Mali : un haut responsable de l’ONU juge nécessaire l’accélération de la mise en œuvre de l’accord de paix
Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix, Hervé Ladsous, a estimé que la priorité était une accélération de la mise en œuvre de l'accord de Paix au Mali où il a effectué une visite de quelques jours, a indiqué un communique de l'ONU. Lors de sa visite au Mali, M. Ladsous a rencontré des responsables du gouvernement malien, notamment le Président Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre Modibo Keita et le Ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop. Dimanche, il s'est rendu dans le nord du pays, à Tessalit et à Kidal, où il a rencontré des représentants des mouvements politico-militaires signataires de l'accord de paix. «La première des priorités est incontestablement la nécessité d'accélérer la mise en œuvre des accords signés le 15 mai dernier et complétés au mois de juin», a-t-il déclaré. «Comme dans deux semaines à peine ce sera le premier anniversaire de cette signature, je crois qu'il est important d'avancer sur un maximum de points possibles», a dit M. Ladsous lors d'une conférence de presse tenue lundi à Bamako, la capitale du Mali. «C'est un effort qui doit être partagé par les uns et les autres. Il y a par exemple la loi sur les collectivités territoriales qui fait l'objet d'une saisie de la Cour constitutionnelle. Et je crois que l'administration intérimaire prévue dans les accords doit pouvoir entrer en fonctionnement au plus vite. Tout comme il est important que l'on puisse avancer sur le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants», a-t-il ajouté. Le haut responsable de l'ONU a noté que cette semaine les premiers camps de cantonnement pour les ex-combattants allaient entrer en fonction. Il a en outre souligné l'importance de «montrer aux populations que les Accords de Paix se traduisent par des dividendes en termes de redémarrage des différents services publics». Parlant de la menace terroriste, le chef des opérations de maintien de la paix a indiqué que «la menace terroriste ne se dément pas» et «au contraire elle s'est accentuée». L'ONU, a-t-il affirmé, travaille activement pour que des moyens soient mis à la disposition de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), qu'il s'agisse de moyens humains et de nouveaux équipements, «y compris de nouvelles technologies de pointe».