Sellal rassure : «L’Algérie ne sera pas ébranlée financièrement»

Il n’y a pas péril en la demeure. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, se montre en effet rassurant quant à la situation économique, minimisant les conséquences de ce qu’il convient de qualifier de dérapage des dépenses publiques durant les mois de février et mars, selon les chiffres du ministère des Finances. «Nous sommes sur la bonne voie et notre politique est claire», a déclaré M. Sellal en marge du 17e Salon international du tourisme et des voyages (Sitev), précisant que «malgré des baisses en matière de revenus, l’Algérie n’a pas été ébranlée, et ne le sera pas». Le Premier ministre assure que «les propos tenus par-ci, par-là par des responsables étrangers ne nous affecteront nullement dans notre politique et notre travail, et nous n’accepterons aucune ingérence dans nos affaires». Abdelmalek Sellal a beaucoup insisté sur la préservation des institutions de l’Etat, l’unité nationale et la stabilité du pays. Le chef de l’Exécutif a même pris du côté positif la chute brutale et durable des prix du pétrole. Une baisse qui a, selon lui, secoué le cocotier du gouvernement et l’a poussé à revoir sa feuille de route. «La situation engendrée par la chute des prix des hydrocarbures a incité le gouvernement, d’après lui, à revoir son modèle économique, à travers notamment la diversification de l’économie nationale, l’implication de l’entreprise dans le développement et la création de la richesse.» Abdelmalek Sellal précise ainsi que le gouvernement adopte une politique d’encouragement de la création d’entreprises à travers la simplification des procédures. Et comme preuve, il avance le chiffre de 24 000 entreprises privées qui ont été créées au cours de ces deux dernières années, ce qui représente «70% du nombre créé depuis plus de 10 ans». Pour le Premier ministre, cela est la preuve que «nous sommes sur la bonne voie», estimant que son gouvernement a devant lui plusieurs cartes à jouer. Celle de la diversification des ressources financières et donc de l’encouragement de l’exportation hors hydrocarbures d’abord. Le Premier ministre, faut-il le rappeler, a présidé, samedi dernier, un Conseil interministériel sur la situation économique du pays en se penchant sur comment faire pour contenir le déficit budgétaire qui se creuse de mois en mois.
Sonia Baker
 

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