Le FFS rejette le projet de loi sur l’investissement présenté par Bouchouareb
Le Front des forces socialistes (FFS) est contre la suppression de la règle des 51/49 imposée aux investisseurs étrangers. Dans une intervention aujourd’hui lors des débats sur le nouveau projet de loi sur la promotion de l’investissement, présenté par le ministre de l’Industrie, Abdeslem Bouchouareb, le chef du groupe parlementaire du plus vieux parti de l’opposition, Chaffaâ Bouaïche, a battu en brèche l’argumentaire du gouvernement selon lequel ce nouveau texte de loi vise à développer l’économie nationale. Pour le chef du groupe parlementaire du FFS, ce projet de loi fait sauter tous les verrous protectionnistes contre le contrôle de l’économie nationale par les capitaux étrangers. Le premier verrou, c’est, selon lui, la règle 51/49 sur laquelle le gouvernement semble revenir. «Tout projet de loi pour la promotion de l’investissement doit s’inscrire dans le cadre d’une politique économique et sociale stratégique qui définit clairement la place à donner à l’investissement étranger, ce qui n’apparaît pas dans ce texte», a souligné M. Bouaïche qui met en garde contre toute ouverture économique aux capitaux étrangers sans encadrement. Il dénonce ainsi l’absence de protection ni même d’engagements relatifs à l’investissement étranger. Pour le FFS, une ouverture totale et non encadrée par des textes de loi est vouée à l’échec comme l’ont démontré les expériences passées de certains pays comme l’Egypte dans les années 1970. «Dans les pays qui se respectent, on ne recourt à l’investissement étranger que pour apporter un petit plus et on ne lui donne pas la majorité», a souligné Chaffaâ Bouaïche. Le FFS est donc pour le maintien de la règle 51/49 et pour l’encouragement et la facilitation des investissements nationaux. Il considère que le projet de loi présenté par Bouchouareb est libéral et met l’économie nationale entre les mains des étrangers. Le FFS rejette ce projet de loi qui n’est basée, selon son chef de groupe parlementaire, sur «aucune stratégie économique et sociale». Pour cette formation, la seule chose que ce projet propose, c’est de soumettre le pays aux capitaux étrangers de telle sorte à hypothéquer sa souveraineté nationale. Ce que refuse d’accepter le FFS.
Sonia Baker
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