L’ambassadeur d’Italie : «Il faut assouplir la règle 51/49»
L’ambassadeur d’Italie à Alger, Michele Giacomelli, a qualifié les relations algéro-italiennes d’«excellentes». Des relations, a-t-il soutenu, qui «datent d’avant l’indépendance de l’Algérie». Pour lui, la présence d’entreprises italiennes en Algérie confirme l’importance de la relation entre les deux pays, faisant référence au renouvellement du contrat entre la société italienne ENI et Sonatrach, lequel sera suivi par d’autres. L’ambassadeur a fait savoir, dans l’entretien qu’il a accordé à l’hebdomadaire économique algérien Cresus, que les échanges se sont chiffrés l’année dernière à «11 milliards de dollars, soit 6 milliards d’exportations algériennes et 5 milliards d’exportations italiennes».
«L’Italie est le premier partenaire commercial de l’Algérie, avec une balance commerciale plutôt équilibrée», a-t-il indiqué, en réfutant les allusions sur l’absence des entreprises italiennes en Algérie. «Les PME italiennes sont présentes à travers des sociétés mixtes, notamment dans l’agro-industrie, dans les transports et dans les machines», a-t-il assuré. Et de préciser : «Hormis les hydrocarbures, il n’y a pas encore un grand investissement structurant, mais il y a des initiatives qui se font et je suis confiant qu’un grand projet industriel se fera à l’avenir.» Pour l’ambassadeur d’Italie, les entreprises italiennes «doivent» investir dans la production agricole, l’agro-industriel, le renouvelable, les machines et dans les secteurs qui sont proches du bâtiment, arguant que l’expertise italienne est «établie» dans tous ces secteurs.
Selon Michele Giacomelli, il s’offre à l’Italie, qui est présente dans plusieurs secteurs d’activité économique, l’opportunité de participer au développement du secteur des énergies renouvelables en Algérie, louant la contribution des PME italiennes dans le développement des infrastructures, en précisant que l’Italie «peut apporter une contribution importante dans ce qui est ouvrages d’art ou ingénierie».
Concernant le secteur automobile, l’ambassadeur italien a annoncé que cette question était à l’étude, sans donner plus de précisions. «C’est un dossier qui avance bien et qui doit mûrir», s’est-il contenté de dire. Abordant la loi 51/49, l’ambassadeur d’Italie a estimé que «rendre plus souple» cette règle pourrait effectivement faciliter les investissements. Et d’ajouter : «Je pense que les autorités algériennes le savent très bien.» Pour lui, il y a une nette évolution de la législation concernant la loi sur les investissements et le code des marchés.
Mohamed El-Ghazi
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