Les musulmans refusent d’enterrer le terroriste Kermiche
«Un responsable de la communauté musulmane de la ville visée par l’attaque contre l’église catholique refuse l’inhumation du djihadiste âgé de 19 ans», rapporte L’Express. La mosquée refuse de s’en occuper, mais c’est à la mairie de Saint-Etienne-du-Rouvray de trancher, explique le magazine français qui rappelle que la question des dépouilles des terroristes «se pose une nouvelle fois, quatre jours après l’attentat dans l’église catholique de Saint-Etienne-du-Rouvray revendiqué par Daech». Le magazine indique qu’un représentant de la communauté musulmane stéphanaise «rejette avec vigueur une éventuelle inhumation dans l’un des carrés associés» à l’islam dans un des deux cimetières que compte la ville.
L’Express rapporte le témoignage du responsable de la mosquée en question qui a souligné qu’il «ne va pas salir l’islam avec cette personne». Le responsable religieux préside également une association cultuelle locale. La communauté ne veut participer «ni à la toilette mortuaire ni à l’inhumation, si celle-ci est réclamée par la famille», a affirmé l’imam au magazine L’Express, qui relaie un autre témoignage d’un habitant de la ville, de confession musulmane : «Ce qu’a fait ce jeune, c’est immonde, il ne fait plus partie de la communauté», a-t-il dit.
L’Express note que la question du lieu de l’enterrement d’un auteur d’acte terroriste a régulièrement posé problème après chaque attentat sur le sol français. Il rappelle qu’en 2012, la ville de Toulouse «s’était opposée à ce que le corps de Mohamed Merah repose dans la ville, afin d’éviter d’en faire un lieu de glorification». Les autorités algériennes avaient également opposé un refus catégorique à l’inhumation de ce terroriste en Algérie.
Lina S.
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