Le président Bouteflika compare la nouvelle Constitution à la plate-forme de la Soummam
Le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message à l’occasion de la commémoration du double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois (20 août 1955) et du Congrès de la Soummam (20 août 1956). Dans ce message lu en son nom ce samedi à Béjaïa par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, le chef de l’Etat a fait le parallèle entre le Congrès de la Soummam et les réformes qu’il a engagées durant son 4e mandat, notamment la révision de la Constitution.
«Le Congrès de la Soummam, dont les travaux ont été sanctionnés par une importante plate-forme stratégique éponyme, a imprimé un nouvel élan à la Révolution qui s’est vu consolidée face aux desseins du colonisateur», a souligné le chef de l’Etat qui a mis en avant «la volonté du peuple algérien héroïque» qui «triompha de la plus grande puissance militaire de l’époque, et l’Algérie libre et indépendante hissa haut son drapeau, six ans après le Congrès de la Soummam».
Le président Bouteflika poursuit en faisant le parallèle entre le succès de la Révolution grâce à l’élan opéré le 20 août 1955 et le Congrès de la Soummam tenu le 20 août 1956 et la victoire menée contre le terrorisme depuis son arrivée au pouvoir en 1999. «De la même façon, et après avoir vécu la tragédie nationale, le peuple algérien s’est engagé en un seul homme sur la voie du renouveau national dans un processus auquel je suis fier d’avoir participé depuis 1999. Nous avons, dès lors, décidé de sortir le pays de la spirale du terrorisme et de la destruction pour le mettre sur la voie de la concorde civile et, partant, de la Réconciliation nationale, imprégnés que nous étions de nos valeurs de tolérance et de pardon, ces mêmes valeurs qui avaient catalysé la volonté de notre peuple musulman lorsqu’il a déclenché sa glorieuse guerre de libération», écrit le chef de l’Etat dans son message. Et d’ajouter : «Vous n’êtes pas sans savoir que ce processus qui a porté ses fruits a grandement profité au peuple algérien et que ses réalisations et acquis ont sous-tendu le bond qui a porté l’Algérie à un rang supérieur, tant au plan économique que socioculturel».
Le président Bouteflika, qui exprime son autosatisfaction de son propre bilan des dix-sept ans à la tête du pouvoir, estime que «tout comme le Congrès de la Soummam avait catalysé la Révolution jusqu’à la victoire et l’indépendance. Nous avons voulu faire de la dernière révision constitutionnelle une assise solide sur laquelle s’établiront désormais les fondements de l’Etat algérien moderne». Il assure que son intention était, également, de «moderniser les modes et règles de gouvernance, de démocratie et de liberté pour les adapter à l’incontournable processus de réformes économiques, susceptibles d’ouvrir à l’économie nationale de nouvelles perspectives au mieux des intérêts de notre peuple que nous voulons mettre à l’abri des fluctuations des marchés pétroliers».
Pour ce faire, il réaffirme donc la nécessité de «construire une économie diversifiée et concurrentielle qui soit capable de s’imposer face aux économies d’autres pays à l’ère de la mondialisation». Le chef de l’Etat rappelle que «la marche ambitieuse et prometteuse de l’Algérie indépendante a achoppé au terrible choc pétrolier des années 1980».
«Le pays, selon lui, pâtit des mauvais calculs et des fautes de gestion commises, pourtant, par des responsables dont le parcours militantiste était sans faille et les intentions bonnes et irréprochables». Des fautes qui n’ont pas été commises, assure le président Bouteflika, durant son règne.
Sonia Baker
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