Emeutes au Gabon après la réélection d’Ali Bongo
Des émeutes ont éclaté ce mercredi dans la capitale gabonaise, Libreville, dès l’annonce de la réélection du président Ali Bongo devant l’opposant Jean Ping, qui s’est auto-proclamé vainqueur en accusant le pouvoir de fraude, rapportent les agences de presse. Des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants criant «Ali doit partir !» ont éclaté juste après que le ministre de l’Intérieur eut proclamé les résultats officiels provisoires du scrutin à un tour tenu samedi dans le calme. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour repousser les manifestants qui voulaient s’approcher du siège de la Commission électorale, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Armée, forces de police anti-émeutes, gendarmes cagoulés ont bloqué la circulation sur la voie express, l’un des principaux axes de la capitale avec des canons à eau et des blindés légers. Malgré les lacrymogènes, des centaines de personnes tentaient de converger sur la voie express, parfois en brûlant des pneus, toujours selon l’agence française AFP.
Face aux craintes de troubles, les pressions s’étaient multipliées dans les heures qui ont précédé le vote de la Commission électorale pour reprendre les résultats bureau de vote par bureau de vote. Les pressions sont aussi venues de l’Union européenne qui a demandé aux autorités gabonaises de «publier les résultats par bureau de vote» et non au niveau national, au nom d’«une pleine transparence».
R. E.
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