La LADDH dénonce les poursuites contre les militants associatifs
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) réclame l’élargissement de Slimane Bouhafs, un converti au christianisme condamné à cinq de prison pour atteinte au Prophète. Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, après avoir pris connaissance du dossier médical du condamné, cette ONG, dirigée par l’avocat et défenseur des droits de l’Homme Noureddine Benissad, interpelle les hautes autorités du pays pour qu’elles prennent en considération «la dégradation de la santé de ce condamné» qui ne doit plus rester en prison.
La LADDH, qui estime que Slimane Bouhafs n’a fait qu’exprimer publiquement son opinion relative à son appartenance à une autre religion que l’islam, demande la libération de ce condamné. La LADDH a motivé sa demande par le fait que la liberté de culte est garantie par la Constitution algérienne et par les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme qui ont été ratifiées par l’Algérie.
Cette ONG a réagi également sur la condamnation d’une autre personne pour «délit d’opinion» dont l’état de santé est également inquiétant. Il s’agit du journaliste Mohamed Talmat, qui est tombé dans le coma depuis plusieurs jours. La LADDH revient dans la même déclaration sur l’emprisonnement, sans jugement, depuis des mois de militants des droits de l’Homme à Ghardaïa. Il s’agit, selon cette ONG, de «militants qui n’ont fait qu’exprimer pacifiquement leur opinion». La LADDH demande à ce que les autorités cessent les poursuites judiciaires lancées contre les militants des droits de l’Homme.
Cette Ligue dénonce, dans ce sillage, les atteintes aux libertés individuelles et collectives qui continuent d’être commises par les agents de l’Etat. Elle appelle à cesser la répression des manifestations pacifiques des associations et des syndicats qui réclament les droits de leurs représentants.
Sonia Baker
Comment (10)