Un représentant de la CNR : «Ceux qui propagent les rumeurs sur la retraite veulent semer la zizanie»
Au moment où les grèves se multiplient pour dénoncer les nouvelles dispositions relatives à la retraite, le gouvernement tente de rassurer le monde du travail après avoir annoncé la mise en application des nouvelles mesures. Dans ce débat houleux, Hafid Adrar, directeur central à la Caisse nationale de retraite (CNR), multiplie les déclarations pour tenter de lever les nombreuses «incompréhensions» au sujet des nouvelles dispositions. Sur la radio Jil FM et à la télévision, il regrette que de toutes les mesures prises dans le cadre des nouvelles dispositions relatives à la retraite, «seules les questions inhérentes à la retraite anticipée et à la retraite proportionnelle soient abordées dans les médias et par les syndicats». Or, selon lui, de nombreuses autres mesures importantes sont ignorées ou sciemment occultées. Ce directeur central à la CNR révèle aussi que la retraite à 50 ans a été imposée par le FMI dans les années 1990, dans le cadre de l’ajustement structurel. L’intervenant avertit que cette mesure conduira la CNR droit vers la faillite si elle est maintenue.
Hafid Adrar ajoute que «certains milieux» propagent des rumeurs sur une prétendue extension du calcul de la retraite aux dix dernières années au lieu de cinq. Il estime que ceux qui propagent ces rumeurs «visent à semer la zizanie». Se voulant rassurant, il explique qu’il n’en est rien : «Non seulement cette base de calcul est maintenue, dira-t-il, elle ne concerne pas les cinq dernières années mais les cinq “meilleures” années, c’est-à-dire les cinq ans où la cotisation était la plus élevée».
Evoquant l’engouement sans précédent de postulants au départ à la retraite depuis septembre 2015, de crainte que la CNR ne puisse plus payer les pensions au-delà de 2016, le représentant de la CNR se montre catégorique. «Ceci est un mensonge, dira-t-il encore sur un ton rassurant, car la retraite est un acquis irréversible». Il affirme, à ce propos, que les nouvelles mesures entreront en vigueur à partir de janvier 2017.
R. Mahmoudi
Comment (32)