Abderrahmane Belayat à Algeriepatriotique : «C’est le Président qui a démis Saïdani»
Les redresseurs du FLN se sont réunis ce matin à Tizi Ouzou, sous la direction d’Abderrahmane Belayat, dans le cadre des séries de réunions statutaires organisées à travers tout le territoire national pour «remettre le parti sur la voie de la légalité». Après les réunions de Constantine, Biskra, Béchar, Laghouat, Bordj Bou-Arréridj, Mostaganem, Ténès, Tlemcen et d’autres wilayas du pays, les opposants à Amar Saïdani se sont donc rencontrés dans la «capitale de la Wilaya III historique» pour poursuivre leur action qui ne s’est pas arrêtée avec le départ de l’ancien secrétaire général. Bien que cette destitution soit perçue comme une victoire, les redresseurs estiment que le travail doit se poursuivre jusqu’à ce que le FLN «retourne à la légalité». Dans une déclaration à Algeriepatriotique, le coordinateur du mouvement de redressement, Abderrahmane Belayat, a expliqué que la rencontre de ce samedi a pour but de «faire le point» sur la décision du président de la République et néanmoins président du FLN, qui «a répondu à notre demande d’écarter celui qui représentait un blocage pour le FLN».
Dans un communiqué en cours de rédaction – au moment où nous rédigeons ces lignes – les redresseurs notent que «la direction unifiée et élargie aux militantes et militants et aux membres des deux chambres du Parlement et des Assemblées populaires communales et de wilaya, dans sa réunion tenue aujourd’hui dans la ville de Tizi Ouzou, capitale de la Wilaya III historique, sous la direction de son coordinateur Abderrahmane Belayat, déclare sa satisfaction» suite au limogeage d’Amar Saïdani. Les redresseurs «saluent» et «approuvent» la «position et l’initiative» du président du parti, «une position historique et responsable qui a permis d’évacuer et de libérer le poste de secrétaire général du comité central».
Les opposants à Amar Saïdani, qui soutiennent la désignation de Djamel Ould-Abbès à la tête du parti, confirment ainsi que l’ancien secrétaire général du FLN n’a pas démissionné, mais a bel et bien été démissionné par le chef de l’Etat «de manière diplomatique». Interrogé sur d’éventuels contacts avec le nouveau patron du parti, Abderrahmane Belayat a affirmé qu’un membre de la coordination a effectivement discuté avec Djamel Ould-Abbès «lors d’un enterrement», mais qu’il n’y a eu aucune rencontre officielle pour le moment, précisant que le nouveau secrétaire général devrait recevoir une délégation de la coordination dans les jours à venir. Abderrahmane Belayat a assuré, à ce sujet, que sa coordination accepterait de rencontrer Djamel Ould-Abbès «sans aucune condition préalable».
Karim Bouali
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