Alioui à propos du BP du FLN : «C’est au président Bouteflika de trancher»
Interrogé en marge de la rencontre organisée par le Front de libération nationale (FLN) à l’hôtel El-Aurassi ce samedi, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui a laissé entendre que la décision relative au maintien ou au remplacement du Bureau politique du parti revient au chef de l’Etat. Une telle affirmation pourrait signifier que le président Bouteflika, échaudé par les dérives des prédécesseurs de Djamel Ould-Abbès, aurait décidé de prendre les choses en main et de diriger le FLN de façon directe.
Dans ce cas de figure, Ould-Abbès aura pour mission de mettre en pratique les directives qu’il recevra du président effectif du FLN. Cette nouvelle situation est dictée par l’approche d’échéances importantes dans lesquelles le Front de libération nationale aura à jouer le rôle de catalyseur pour maintenir le système politique actuel en l’état. Les turbulences qui ont marqué le plus grand parti du pays en raison de la gestion catastrophique de Amar Saïdani représentaient une menace pour le pouvoir en place, fragilisé par la situation financière difficile qui risque de faire voler en éclats une paix sociale que le président Bouteflika a jusque-là préservée tant bien que mal.
Le nouveau secrétaire général du FLN a mis les bouchées doubles pour rattraper le retard et tenter de ressouder les rangs du parti pour éviter de se présenter aux prochaines législatives sans avoir auparavant fait rallier le mouvement des redresseurs qui menaçaient de présenter des listes parallèles pour saborder leur propre parti tant que Amar Saïdani était à sa tête.
Les choses semblent évoluer dans le sens d’un rapprochement entre les différents camps, et tout porte à croire que Djamel Ould-Abbès pourra, dans un proche avenir, aplanir les divergences en s’appuyant sur l’argument que le véritable patron du FLN est désormais Abdelaziz Bouteflika en personne.
Karim Bouali
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