Dialogue des cultures et des civilisations à Marseille : Mohamed Aïssa invité
L’Union des universitaires algériens et franco-algériens (Ufac) récidive cette année dans sa démarche consistant à provoquer le débat difficile sur des questions de géopolitique qui touchent aux intérêts des deux rives de la Méditerranée. Samedi prochain, pour sa quatrième édition intitulée «Méditerranée, lien entre les peuples ou mur d’apartheid», la conférence, qui permettra à des intervenants qui partagent la notoriété mais aux sensibilités si diverses, s’annonce fort instructive : Ali Haroun, avocat, ancien ministre et moudjahid de la Wilaya VII historique, ancien membre du HCE, viendra en invité d’honneur ; le Dr Azouz Begag, ancien ministre français issu de l’immigration ; Edwy Plenel, directeur de Mediapart ; le père Christophe Roucou, professeur à l’Institut catholique de la Méditerranée (ICM) ; le Dr Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix ; le Dr Chems-Eddine Chitour, professeur émérite à l’Ecole polytechnique d’Alger ; le Dr Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) ; l’ancien député et président de France-El-Djazaïr, Bernard Deschamps, et Mohamed Boudjellaba, élu à la mairie de Givors, sont à l’affiche qui circule déjà sur les réseaux sociaux et qui a été placardée sur les murs du centre-ville de Marseille.
Un panel de conférenciers qui pourrait être honoré de la présence d’un autre ministre algérien, en exercice celui-là, à savoir Mohamed Aïssa en charge des Affaires religieuses et des Wafks. «La présence de ministre algérien réputé pour sa vision éclairée de la place de l’islam dans la société et ses prises de position en faveur de la tolérance interreligieuse et contre l’obscurantisme, sera plus que précieuse pour notre débat», déclarent en chœur des membres mobilisés de l’Ufac regroupés autour de l’infatigable Dr Abdelkader Haddouche, député de l’immigration et président de l’Union des universitaires franco-algériens.
Dans un contexte tendu, à la veille de l’anniversaire de l’attentat du Bataclan et en pleine primaire de la droite française de plus en plus populiste, voire xénophobe face à la tragédie des migrants, l’initiative louable du Dialogue des cultures et des civilisations vient à point nommé pour démonter les thèses mensongères qui voudraient falsifier l’histoire ancienne et contemporaine du Bassin méditerranéen.
Nous y reviendrons.
Akli Tira
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