Oiseaux morts de la grippe aviaire : psychose à Ghardaïa
La nouvelle de la mort de 1 200 oiseaux migrateurs s’est répandue telle une traînée de poudre à Ghardaïa et a créé un véritable état de psychose, a-t-on appris de source locale. Malgré les assurances des services vétérinaires du ministère de l’Agriculture, la population locale ne cache pas sa crainte qu’il y ait propagation de ce virus pour toucher les élevages.
«Depuis l’annonce de cette nouvelle, les gens évitent d’acheter la viande blanche. Les ventes ont d’ailleurs baissé», témoigne un habitant qui parle d’état de psychose qui s’est installé dans cette wilaya et même dans les wilayas environnantes. Les éleveurs aussi ont été pris de panique, ajoute notre source, qui se sont vite déplacés au niveau du service de la santé animale de la ville pour s’enquérir de la situation et connaître les mesures de protection à prendre.
Il est à souligner que le ministère de l’Agriculture a confirmé que la mort de 1 200 oiseaux migrateurs dans le bassin de Menéa est due au virus de la grippe aviaire. Les services vétérinaires du département de Abdeslem Chelghoum ont précisé qu’après analyse dans les laboratoires il a été confirmé que ces oiseaux migrateurs venus de l’Europe ont été tués par le virus H7N1, appelé communément la grippe aviaire. Le département ministériel a souligné que dès la confirmation des résultats des analyses, des mesures ont été prises et des instructions ont été données aux directeurs des 48 wilayas pour faire attention aux mouvements des oiseaux migrateurs et signaler le moindre cas suspect.
Aussi un rapport d’alerte a-t-il été adressé, dit-on, à l’Organisation internationale de la santé animale afin qu’elle engage une campagne internationale de lutte contre ce virus. Le ministère de l’Agriculture se voulait, lui aussi, rassurant par rapport au danger que pourrait constituer ce virus pour la santé publique.
Les services vétérinaires ont assuré, eux aussi, qu’il n’y avait pas eu de propagation, ni de transmission du virus aux «oiseaux domestiques», évacuant ainsi la crainte de la contamination du consommateur de la viande par ce virus qui avait fait il y a quelques années des ravages en Asie.
Les élevages sont donc déclarés sains. Mais cela n’a pas suffi pour rassurer la population, notamment dans la wilaya de Ghardaïa.
Hani Abdi
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