Nouri : «Nous allons réhabiliter la vocation touristique»
Le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelouahab Nouri, dit œuvrer à redonner ses lettres de noblesse au secteur. S’exprimant aujourd’hui en marge de la réunion gouvernement-walis, le ministre, qui est connu pour ses coups de gueule, notamment concernant le «trafic» de foncier au Parc Dounia, estime qu’il est inconcevable que l’Algérie reste à la traîne dans ce domaine, alors qu’elle recèle un potentiel important que n’ont pas les pays voisins.
«Il est nécessaire de réhabiliter ce secteur, de sorte qu’il soit en phase avec l’évolution dans le monde, pour réaliser le développement du pays, avec la contribution de tous, notamment le gouvernement, les collectivités locales, les citoyens et les différentes institutions de l’Etat», a-t-il indiqué, considérant que le tourisme est un secteur qui peut contribuer grandement au développement du pays.
«L’Algérie est dotée de paysages extraordinaires, d’un patrimoine culturel et naturel exceptionnel, d’un secteur de l’artisanat traditionnel novateur» qui pourraient faire d’elle «une destination touristique d’excellence». «Mais l’évolution et le développement de ce secteur sont tributaires de notre capacité à transformer tous ces éléments bruts en produits consommables, répondant aux standards internationaux, de façon à faire face à la concurrence et ainsi répondre aux différents défis», a-t-il soutenu.
Abdelouahab Nouri considère que la nouvelle politique du gouvernement œuvrait à réhabiliter la vocation touristique du pays. L’investissement touristique «est un des fondements du développement», a-t-il insisté, tout en soulignant que le gouvernement a pris conscience de l’importance de «se pencher sérieusement sur ce secteur pour offrir un climat propice pour l’essor du tourisme, encourager l’investissement et accompagner les investisseurs».
Tout en reconnaissant l’existence de difficultés multiples qui bloquent le développement rapide de ce secteur, Abdelouahab Nouri assure que son département travaille d’arrache-pied pour les aplanir en réglant notamment le problème du foncier et des financements bancaires. Il faut préciser que le touriste ne contribue qu’à hauteur de 1,5% du PIB, cela alors qu’il est d’environ 20% dans les pays voisins. Le ministre a annoncé dans ce sillage l’élaboration d’un décret exécutif qui sera soumis au gouvernement prochainement, faisant de l’Agence nationale du développement du tourisme un outil de réhabilitation et de développement du secteur, facilitant l’acte d’investir dans le secteur.
Hani Abdi
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