Noureddine Bedoui : «Le Président n’a pas encore fixé la date des élections»
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a renvoyé la question de la transparence des prochaines législatives à la Haute commission indépendante de surveillance des élections présidée par Abdelwahab Derbel. Interrogé lors d’un point de presse animé aujourd’hui à la clôture de la réunion gouvernement-walis, le ministre de l’Intérieur a précisé que le rôle de cette haute commission installée récemment par le président de la République est de réunir toutes les conditions nécessaires à la transparence des prochaines élections. Noureddine Bedoui a souligné qu’en matière d’organisation, des mesures vont être prises pour un bon déroulement de ces élections dont la date n’a pas encore été fixée. Pour lui, la haute commission constitue en elle-même la plus grande garantie de transparence. C’est du moins ce qu’a affirmé le ministre, en réponse à la question d’un journaliste.
Noureddine Bedoui a assuré que la convocation du corps électoral est une prérogative du président de la République qui fixe les dates des élections. Le ministre de l’Intérieur est revenu, par ailleurs, sur le renforcement des attributions des walis afin qu’ils puissent mener des politiques de développement adoptées à l’environnement et aux caractéristiques de chaque wilaya. Ainsi, selon lui, les walis auront plus de prérogatives dans la gestion des investissements locaux, notamment en ce qui concerne la décentralisation des décisions relatives à l’approbation des projets d’investissement et à l’attribution du foncier industriel. Ils bénéficieront aussi de la décentralisation des avis émanant des secteurs ministériels exigeant la délivrance d’actes d’urbanisation, notamment quand il s’agit de projets de petite et moyenne envergures. Les walis auront également la prérogative d’approbation de ce genre de projet.
Noureddine Bedoui a expliqué cette décentralisation par une volonté du gouvernement de dynamiser l’investissement dans une conjoncture marquée par une situation économique difficile. «Désormais, il ne faut plus compter sur le Trésor public pour la réalisation des différents projets en cours, car la conjoncture économique et financière ne le permet pas», avait-il affirmé aux walis qu’il a invité à consentir davantage d’efforts en vue de la récupération des milliers d’hectares de fonciers industriels non exploitées au profit des opérateurs économiques désireux de réaliser des investissements productifs».
Sonia Baker
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