Mihoubi : «Chebel défendait un islam soustrait au radicalisme»
Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a rendu un vibrant hommage au défunt anthropologue Malek Chebel décédé, samedi à Paris, à l’âge de 63 ans. Mihoubi a réagi aujourd’hui à la disparition de ce grand penseur, qualifiant sa mort de «perte douloureuse» de celui qui a toujours défendu «un islam soustrait au radicalisme et à l’extrémisme».
Dans un message de condoléances, Azzeddine Mihoubi a vanté les qualités humaines et intellectuelles du défunt, affirmant qu’il était un véritable spécialiste des questions complexes de l’islam. Le ministre a indiqué que Malek Chebel s’est attaché durant trois décennies à donner aux lecteurs arabes et ceux de l’Occident une «lecture plus audacieuse et moderne de l’islam basée sur une vision objective et scientifique, à l’abri du radicalisme».
«Malek Chebel, respecté dans les milieux intellectuels en France, était le premier à introduire le concept d’“islam des Lumières” en Occident, en traquant toute tentative de nuire à l’islam et de l’utiliser à des fins politiques», a relevé le ministre qui rappelle que cet anthropologue, qui a fait ses études universitaires en Algérie puis en France, œuvrait pour une vision moderne de l’islam qui s’appuie sur la compréhension et la connaissance.
Sonia Baker
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