Des changements attendus à la tête du FFS : Aouchiche devrait remplacer Bouchafa
Algeriepatriotique a appris de sources informées que le présidium du FFS procédera bientôt à des changements au niveau du secrétariat national du parti avec, très probablement, la mise à l’écart de l’actuel premier secrétaire, Abdelmalek Bouchafa, désigné il y a six mois. La décision pourrait être annoncée ce week-end, à l’occasion de la tenue de la session ordinaire du conseil national du parti, la quatrième et dernière de l’année, qui ouvrira le débat sur la participation, bien que largement acquise, du FFS aux prochaines élections législatives. Selon nos sources, Abdelmalek Bouchafa serait remplacé par l’actuel secrétaire national à la communication, Youcef Aouchiche, lequel a déjà occupé, en avril dernier, ce poste par intérim pour suppléer à l’absence de l’ex-premier secrétaire Mohamed Nebbou, pour des raisons de santé.
Cela dit, ce qui justifierait ce changement à la tête du plus vieux parti de l’opposition, c’est surtout le besoin d’insuffler au FFS une nouvelle dynamique pour qu’il soit prêt aux prochaines élections qui s’annoncent capitales pour la survie du parti.
Concurrencé sur son propre fief par l’entrée en lice de plusieurs acteurs politiques – dont le mouvement séparatiste du MAK n’est pas des moindres –, le FFS veut se donner les moyens pour reconquérir le terrain perdu, tout en espérant réaliser des percées hors de la Kabylie. Le parti a, d’ailleurs, programmé une série de meetings dans les régions du centre et de l’est, le dernier en date étant le grand rassemblement organisé samedi dernier à Chlef. Originaire de Constantine, Abdelmalek Bouchafa a réussi tous les meetings organisés jusque-là sous sa houlette mais il ne semble pas être le mieux indiqué pour mener campagne en Kabylie, susurre-t-on dans les cercles proches de cette formation. D’où ce besoin de recentrer désormais l’intérêt du parti sur cette région.
Autre facteur qui a dû peser sur cette option de changement : l’urgence de surmonter les répercussions de deux «graves dérives» organiques imputées à deux élus importants du parti. Il y a eu, d’abord, l’affaire du déplacement d’un sénateur du parti, Moussa Tamadartaza, en septembre dernier, en compagnie d’une délégation conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour remettre une lettre du président Bouteflika à son homologue français. Il est reproché au sénateur de ne pas en avoir informé la direction de son parti. Le même reproche a été fait au député de Béjaïa Rachid Chabati, qui, lui, a fait partie de la délégation parlementaire qui a effectué une visite au siège de l’Otan, sans en aviser, lui aussi, la direction du FFS. Cette dernière a demandé des explications aux deux parlementaires. Il est fort probable que cette question soit soulevée lors du conseil national qui se tiendra ce week-end.
R. Mahmoudi
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