Meslem : la société doit aider à mettre fin à la violence contre la femme
La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a appelé jeudi à Alger la société civile à contribuer «efficacement» aux efforts visant à mettre fin à la violence faite aux femmes. Mme Mounia Meslem, qui présidait la 2e édition de la cérémonie de remise du Prix national de lutte contre la violence faite aux femmes, a appelé la société civile à «contribuer efficacement aux efforts visant à mettre fin à la violence contre la femme». Elle a exhorté les experts à «poursuivre les études et recherches autour de la problématique de la violence au sein de la société en vue d’adopter des référents scientifiques pour tracer une politique nationale en la matière». Elle a appelé les intervenants à redoubler d’efforts afin de circonscrire la sphère du comportement négatif à travers «un traitement à la source et une prise en charge des facteurs aggravants». A ce propos, Mme Meslem a indiqué qu’«il est mondialement reconnu à l’Algérie son rôle pionnier au double plan arabe et africain dans la mise au point de stratégies nationales visant la promotion de la femme dans divers domaines». Les lois algériennes ont permis à la femme de «faire son entrée dans le monde du travail en l’encourageant à occuper des postes de responsabilité et à saisir les opportunités afin de progresser dans les différents domaines en l’impliquant au dialogue social et en tenant compte de ses propositions». D’autre part, la ministre de la Solidarité a précisé que les campagnes médiatiques et les cycles de formation initiés par le secteur pour renforcer les capacités des équipes multisectorielles chargées d’accueillir les femmes victimes de violences ou en difficulté de les écouter et de les accompagner en vue de leur réinsertion constituaient «un des axes majeurs sur lequel repose la stratégie globale de lutte contre la violence faite aux femmes». Elle a souligné à ce propos qu’environ 1 000 femmes en situation difficile ont été prises en charge au niveau des centres d’accueil relevant du secteur, tout comme elles ont bénéficié d’une orientation, d’une formation et d’une aide sociale. Concernant le Prix national sur la lutte contre la violence faite aux femmes, elle a estimé qu’elle représentait un «précieux acquis pour les chercheurs, les professionnels et inventeurs et les religieux appelés à contribuer à travers leurs travaux à la lutte contre cette violence». Par ailleurs, Mme Meslem a annoncé la création d’une commission qui regroupe des représentants des secteurs de la solidarité nationale et des finances et des experts pour «mettre au point un programme global de prise en charge des nécessiteux et définir des mécanismes d’aide». Elle a rappelé, en outre, le rôle des cellules de proximité dans les opérations de sensibilisation et la contribution des bureaux de médiation au niveau des directions de l’action sociale à travers les wilayas lancés depuis six mois pour résoudre les problèmes familiaux. Le Prix national de lutte contre la violence faite aux femmes a été décerné à l’enseignant universitaire Labiod Boubkeur de Djelfa qui a présenté un exposé sur ce thème du point de vue juridique.
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