L’Occident vu par un Africain
Quand ils font la guerre, elle devient mondiale.
Quand ils ont une opinion, elle est internationale.
Quand ils s’expriment, ils le font au nom de la communauté internationale.
Quant à leurs valeurs, elles sont universelles.
Quand ils ont une crise, elle est mondiale.
Quand ils parlent d’eux c’est une langue.
Quand ce sont les autres, c’est forcément des dialectes.
Leurs fruits ont des noms du genre pomme, abricots, pèche. Ceux de l’Afrique sont exotiques, sauvages.
Ils se sont installés de force en Amérique, au Canada, en Australie, en Afrique du Sud, Amérique du Sud et ils nous traitent d’immigrés.
Lamentable !
Quand ils viennent chez nous, ils disent qu’ils sont expatriés ; et quand c’est nous qui allons chez eux, ils nous traitent d’immigrés. Mesquinerie quand tu nous tiens !
Ils disent d’eux qu’ils sont en situation irrégulière dans un autre pays.
Et quand il s’agit de nous, ils disent que nous sommes des sans-papiers, des clandestins.
Quand ils s’attaquent à l’occupant, ce sont des résistants.
Et quand nous on s’attaque à l’occupant, nous sommes des terroristes.
Ils sont les seuls à pouvoir se doter des bombes atomiques et, bizarrement, ce sont les autres qui fabriquent et utilisent des «armes de destruction massive».
Quand ils les combattaient il y a à peine un demi-siècle, on les appelait homosexuels, pédés.
Et maintenant qu’ils les acceptent, on les appelle gays.
Quand ils croient en Dieu, le monde entier doit croire en Dieu.
Et maintenant qu’ils n’y croient plus, le monde entier devrait accepter le mariage entre deux personnes de même sexe. Croire en Dieu est devenu ringard.
Quand on se met tout nu avec un cache sexe, nous sommes des sauvages.
Et quand c’est eux, ils font du naturisme.
Quand nos femmes se voilent, nous les opprimons. Quand les leurs se voilent, ce sont des saintes (sœurs).
Quand ils y régnaient, on parlait de noble art.
Depuis que nous les terrassons, on parle de boxe tout court.
Quand ils nous prêtent de l’argent, ils parlent d’aide. Quand ils viennent nous piller, ils nous parlent de partenariat ou d’accord de partenariat.
Quand ce sont eux qui le font, c’est du lobbying.
Quand c’est nous, c’est de la corruption, du clientélisme, du népotisme.
Ils traitent nos scarifications (marque de reconnaissance ethnique) de sauvages. Aujourd’hui, ils pratiquent le tatouage à outrance, et c’est devenu de l’art.
Ils disent chez eux que la femme est plus libre mais ils oublient que le corps de la femme se vend en vitrine à Amsterdam et, aujourd’hui, pour une pub de yaourt on a droit à un sein nu. Quel culot !
Saluons l’homme blanc comme il se salue lui-même dans le miroir.
Pas pour notre salut mais pour celui de son nombril.
Un Africain
Comment (16)