Ces journalistes et humanitaires qui dénoncent les mensonges de leurs médias
Les vidéos tournent en boucle sur les réseaux sociaux. Une journaliste canadienne indépendante répond sereinement, devant de hauts responsables onusiens, à des question-plaidoyer d’un confrère norvégien beaucoup moins autonome dans sa perception des événements en Syrie. Un jeune humanitaire français défait lui aussi la propagande occidentale à propos de l’identité des «rebelles». Les mensonges occidentaux et les mercenaires quittent enfin Alep. Magnéto.
Christopher Rothenberg du journal norvégien Aftenposten, invité sur les bancs de l’ONU pour apporter la contradiction, déclare qu’il a «deux questions pour Eva Bartlett», et qu’en tant que journaliste, il n’est pas sûr de pouvoir apprécier d’autres considérations que les considérations empiriques du terrain. «Lorsque vous parlez du peuple syrien et de ce qu’il veut, comment pouvez-vous le quantifier ? Avez-vous des enquêtes indépendantes sur lesquelles vous appuyer ?», lance le journaliste, qui a visiblement plus d’affirmations à défendre que de réelles questions à poser. Christopher Rothenberg passe alors franchement à l’offensive : il suggère à Eva Bartlett de lui expliquer quelle seraient les intentions des médias occidentaux et pourquoi ces médias et les organisations internationales sur le terrain mentiraient. Poussant l’audace, le journaliste norvégien acquis aux thèses de la propagande occidentale demande à sa consœur indépendante pourquoi ils ne devraient pas croire «à tous ces faits parfaitement vérifiables que nous voyons sur le terrain ? Ces hôpitaux bombardés, ces civils dont nous parlons, les atrocités qu’ils ont connues. Comment vous justifiez le fait d’appeler tout cela ‘‘mensonges’’».
La journaliste Eva Bartlett répond qu’elle veut dire qu’il y a certainement des journalistes honnêtes parmi les médias corrompus de l’establishment. Elle se propose d’examiner d’abord la deuxième question en demandant à son confrère norvégien quelles organisations internationales sont véritablement sur le terrain. «Dites-moi quelles organisations y a-t-il sur le terrain à Alep-Est ?»
Christophe Rothenberg ne semble pas pouvoir répondre
Eva Bartlett continue sa démonstration. «OK. D’accord. Je vais vous le dire : il y en a aucune.» Et de préciser que ces organisations s’appuient sur l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé au Royaume-Uni et animé par une seule personne. La journaliste renchérit en affirmant que ces organisations absentes en Syrie «s’appuient sur des groupes corrompus comme les Casques blancs». «Parlons des Casques blancs. Les Casques blancs ont été fondés en 2013 par un ancien militaire britannique. Ils ont reçu des fonds des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Europe et d’autres Etats à hauteur de 100 000 000 de dollars. Ils prétendent sauver des civils à Alep-Est et à Idlib», martèle Eva Bartlett, en faisant remarquer qu’à Alep-Est «personne n’a jamais entendu parler» de ces Casques blancs. «Je dis ‘‘personne’’ parce que je sais que 95% de ces territoires ont été libérés». Remettant en cause la neutralité de ces Casques blancs, la journaliste relève qu’«on peut les voir porter des armes près des corps de soldats syriens», en se référant aux «vidéos qu’ils produisent où figurent des images d’enfants visibles dans d’autres rapports». Eva Bartlett cite le cas concret d’une fille prénommée Aya qui apparaît dans des rapports couvrant à la fois la période du mois d’août et celle du mois suivant «en deux endroits différents». Des incohérences qui font dire à la journaliste que ces témoignages «ne sont donc pas crédibles», tout comme l’Observatoire syrien des droits de l’Homme et les «les militants sans nom». Et d’enchaîner que les médias occidentaux n’ont en fait «pas de sources sur le terrain». En ce qui concerne les motivations, c’est-à-dire les «intentions des médias occidentaux», la journaliste auditionnée lâche une vérité politique crue : «En ce qui concerne votre ordre du jour, pas le vôtre, mais celui des entreprises médiatiques, c’est l’ordre du jour du changement de régime.» Eva Bartlett s’interroge alors que le toupet de deux médias précis, le New York Times et le Democraty Now, qui «continuent à assurer qu’il s’agit en Syrie d’une guerre civile» ou que «les protestations étaient sans armes et non violentes jusqu’en 2012 ?». La journaliste opposant à ces assertions un «ce n’est absolument pas vrai» qui met mal à l’aise son confrère de l’Aftenposte, manifestement déstabilisé. Enfin, la vidéo se termine par cette question que renvoie Eva Bartlett à l’opinion publique internationale. «Comment peuvent-ils continuer à dire que le gouvernement syrien attaque la population civile à Alep, alors que chaque personne qui revient de ces territoires dit le contraire.»
Par ces vérité assénées devant de hauts responsables onusiens, la courageuse journaliste canadienne indépendante vient de démolir les fragiles piliers de la propagande anti-Bachar Al-Assad animée par des réseaux étatiques des pays qui forment la coalition de pays qui ont armé et appuyé les terroristes, dont beaucoup d’étrangers, en opération en Syrie. Une antithèse solide que conforte un jeune humanitaire français, Pierre Le Corf, qui a posté une autre vidéo à partir d’Alep où il active au quotidien pour aider les habitants de la localité syrienne sujette à la propagande occidentale. «Venez voir ici Alep. Demandez-leur ce qu’ils vivent.» Démontant à son tour la propagande des médias occidentaux, le jeune Pierre Le Corf déclare qu’à Alep, « les gens meurent par le terrorisme», en illustrant son propos par ces précisions : «Sur toutes les lignes de front, ce ne sont que des drapeaux noirs, ce ne sont pas des rebelles. Toutes les roquettes, les bombonnes de gaz montées en roquettes, les chaudières à eau montées en roquettes qui tombent ici ne tombent que sur des quartiers civils.» S’adressant à une intelligentsia qui s’est attaquée à ses témoignages en fouillant dans la vie de ce jeune humanitaire pour le salir et le décrédibiliser, Pierre Le Corf rétorque : «Vous dites que vous faites cela pour la protection du peuple syrien. Vous tuez les gens. Vous tuez les gens !» Grâce à ces témoignages honnêtes qui coïncident avec la fuite des mercenaires chassés par les troupes gouvernementales qui viennent libérer la ville syrienne otage des terroristes, la propagande occidentale n’a plus de place à Alep, débarrassée enfin de ses bourreaux.
Synthèse Akli Tira
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