Emeutes de Béjaïa : le RCD accuse des «cercles proches du pouvoir»
Actualisé – Dans une déclaration adressée à la rédaction, le président du bureau régional du RCD à Béjaïa, Mouloud Deboub, a appelé les citoyens à la vigilance, en considérant que la violence est «contre-productive» et ne sert pas les intérêts de la population. «Les dépassements, les violences, les émeutes, les scènes de saccages, de vandalisme et de pillages qu’ont connues, hier, certaines communes de notre wilaya, dit-il, sont des actes prémédités et orchestrés par certains cercles proches du pouvoir, ces mêmes cercles qui ont lancés des appels anonymes à une grève générale de 5 jours des commerçants», accuse-t-il. Au nom de son parti, le président du bureau régional, qui est en même temps, président du groupe RCD à l’APW, dit s’opposer aux violences, à l’anarchie et aux chaos qui, estime-t-il, «n’arrangent que le pouvoir, ses relais et sa clientèle au niveau local». Et d’enchaîner : «Ces mêmes cercles proches du pouvoir, très présents sur les réseaux sociaux, tentent de nous impliquer ou de nous faire réagir par des provocations».
Le représentant local du RCD en veut à ceux qu’il qualifie de «nouveaux missionnaires» et de «baltaguis nouvelle génération» qui, selon lui, se demandent «où sont les partis politiques ancrés en Kabylie ? Que fait et où est le RCD ?» Sa réponse : «Nous leur disons : nous ne sommes ni des pompiers de ce pouvoir ni des pyromanes assoiffés de sang. Nous sommes des militants, des militants politiques organisés, structurés, identifiés, pacifiques et surtout conscients et responsables, qui se donnent le temps nécessaire pour analyser des situations avant de réagir.»
Devant les risques d’un embrasement, le responsable du RCD exhorte les citoyens à agir «avant que la situation ne prenne une tournure de non-retour et qu’elle ne devienne ingérable.» «Par notre implication, notre engagement, notre mobilisation, notre solidarité et notre rassemblement, nous pouvons décider du chemin politique qui sera pris en 2017», conclut-il.
Par ailleurs, la section RCD de Tiaret a exprimé sa «profonde préoccupation devant les scènes de violences et les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre signalés dans la nuit du mardi 3 janvier, dans les principaux quartiers populeux de la ville de Tiaret pour protester contre la hausse induite par la loi de finances.» «La section RCD appelle la population de Tiaret à la vigilance et au calme et réaffirme que seul un cadre pacifique serein serait en mesure de faire aboutir des revendications citoyennes légitimes et déplore cette situation de dérapage», note-t-on dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux.
R. Mahmoudi
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