Sapin parle de la situation de l’Algérie avec Baba Ami
La France s’intéresse visiblement de très près à la situation de l’Algérie. Le ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin, a longuement discuté de la situation de l’Algérie avec son homologue algérien Hadji Baba Ami en marge du Forum de dialogue 5+5 des pays de la Méditerranée occidentale qu’ils ont coprésidé. «C’est toujours important qu’on puisse se connaître à la fois personnellement et parler de la situation de l’Algérie qui a fait face, comme beaucoup d’autres, à une baisse de ses recettes due à la baisse du prix du pétrole», a affirmé Michel Sapin, selon lequel l’Algérie a affronté cette situation avec «beaucoup de détermination».
Michel Sapin a relevé les difficultés auxquelles fait face l’Algérie et a affiché la prédisposition de la France à l’aider. «L’Algérie est aujourd’hui en situation de faire face à ces difficultés sans renoncer aux investissements nécessaires au développement du pays», a-t-il affirmé, soulignant que les deux pays ont «beaucoup» de coopération bilatérale. «Nous avons beaucoup de bilatéral, notamment dans des domaines dont nous allons parler (pendant la rencontre des 5+5), comme la lutte contre le financement du terrorisme, la mise en œuvre des dispositions douanières efficaces où nous pouvons apporter quelques conseils techniques», a-t-il ajouté.
S’exprimant à la presse à l’issue de son entretien avec Hadji Baba Ami, le ministre français des Finances s’est ainsi montré très optimiste quant à l’évolution des relations algéro-françaises qui se sont détériorées en 2016. Michel Sapin a assuré que, «globalement», les relations algéro-françaises ont été «très fructueuses, très confiantes dans les domaines économiques comme dans tous les autres aspects de la coopération bilatérale».
M. Baba Ami a, quant à lui, qualifié les relations bilatérales de très importantes. Il a souligné que «les domaines de coopération des pays du 5+5 finances sont très importants, notamment la coopération douanière et énergétique, qui sont les deux points principaux de cette rencontre».
Cette rencontre intervient quelques jours après les «débats» de la commission parlementaire française en charge des affaires étrangères. Des députés membres de la commission avaient fait part de leur grande inquiétude quant à l’avenir de l’Algérie après la mort de Bouteflika, comme ils ont relevé le manque de coopération entre la France et l’Algérie dans certains domaines tels que la sécurisation de la bande sahélo-sahélienne. Depuis l’incident provoqué par l’ex-Premier ministre français Manuel Valls, qui avait twitté une photo avec le président Bouteflika dans laquelle ce dernier apparaissait très affaibli, les relations bilatérales ont perdu leur «dynamisme» insufflé par le président Hollande au début de son mandat en 2012.
Sonia Baker
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