La FNGMP boude les travaux de la Fondation de l’islam de France
Réunie ce mardi à Paris, la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP) réitère sa décision de ne pas participer aux travaux de la Fondation de l’islam de France et de son conseil d’orientation. Dans un communiqué adressé à la rédaction, la FNGMP dénonce de nouveau «toute forme d’ingérence directe dans la gestion du culte musulman et de sa représentation». Elle regrette que le montage hétéroclite de cette Fondation «n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les musulmans de France», lit-on encore dans le communiqué signé par le président de Fédération, Dalil Boubakeur.
Le communiqué relève, par ailleurs, que le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui a bien été pressenti l’an dernier pour la présidence du conseil d’orientation de cette Fondation, «a été totalement marginalisé dans l’élaboration et la composition déséquilibrée de celui-ci malgré l’accueil favorable fait à Jean-Pierre Chevènement par la Grande Mosquée de Paris et sa Fédération», affirme la FNGMP.
A cette occasion, la Fédération tient à rappeler que la Mosquée de Paris a été créée en 1922 par une loi d’Etat «qui lui conférait et lui confère toujours le devoir de veiller à la dignité et au respect du culte musulman en France, notamment dans le cadre de la laïcité républicaine et de l’égalité entre les cultes sans aucune forme d’ingérence», conclut le communiqué.
R. Mahmoudi