Législatives : les coups bas commencent à l’Ouest
Par Cheikh Hamdane – A l’approche des élections législatives, il est difficile de trouver le mot juste pour désigner ce mauvais tournant que prenaient les leaders des partis politiques à l’approche de chaque élection où s’engage la démocratie de façade. Comme toujours, c’est vu de l’extérieur que les choses prennent toute leur amplitude, leur vérité.
Déjà, tous les moyens sont bons pour accaparer un siège à trois cent mille dinars contre la mainlevée. Des partis qui ressemblaient à des associations de football font la chasse aux figures connues par le public, qu’elles soient positives ou négatives, pour les récupérer à leurs côtés. Des «militants de micro-partis» qui frappent aux portes des deux partis au pouvoir pour se payer une place dans la liste des candidatures. Un vrai souk politique où tout est négociable et parler de tout sauf de la bonne politique intègre.
Aux dernières nouvelles, un «militant» qui a réussi à s’asseoir sur le siège de la présidence de l’Assemblée populaire communale de la ville de Misserghin (Oran) grâce au Parti des travailleurs et aux voix des dupés, après cinq années, a abandonné son parti qui lui avait permis de devenir maire pour rejoindre le RND afin de remonter un étage et participer aux législatives. Bien entendu, les militants ne voyaient pas de bon œil ce changement de fusil d’épaule. Mais les responsables au niveau de wilaya ont accepté ce saut en hauteur…
Des militants qui se posent la question comment un parti politique peut parrainer un candidat au détriment d’autres candidats qui ont vécu la décennie noire debout se demandent pourquoi la critère du patriotisme n’est plus à l’ordre du jour… D’autres citoyens électeurs déclarent qu’ils soutiennent tous ceux qui se sentaient lésés dans leur droit d’être candidat, décident d’aller aux élections en indépendants ; ils espèrent que les indépendants sortiront majoritaires dans les prochaines élections.
Seulement, cette année, avec la difficulté du pouvoir d’achat et les augmentations des prix de tous les produits et, surtout, le carburant ainsi que la stagnation du SMIG et des salaires, sans écarter l’option de l’opportunisme politique et les candidats spéculateurs en politique, en parlant économie-sociale, ces candidats vous disent : «Le loup ne doit pas manger l’agneau, ce n’est pas moral.» Peut-être. Ce qu’ils veulent dire, c’est qu’ils escomptent manger l’agneau. Pour faire marcher les hommes, il faut fasciner.
C’est une vieille histoire qui mène le monde dans les ténèbres. Notre responsabilité est d’y repenser, de reprendre aussi l’ouvrage du mieux vivre-ensemble (loup et agneau). Disons une assurance pour les lendemains car la vraie morale est celle qui s’épanouit en temps de crise sans l’effort de lever la main, accepter une chose sans la comprendre.
Ch. H.
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