Troupes marocaines à Guergarate : la basse manœuvre de Rabat
Le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a estimé que l’annonce faite dimanche par le Maroc de faire reculer ses troupes de Guergarate relevait d’une manœuvre et d’une diversion, affirmant que l’occupant marocain devait assumer les conséquences de ses pratiques coloniales qui risquent de compromettre le cessez-le-feu.
Le président sahraoui, qui présidait l’ouverture des festivités marquant le 41e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a estimé également que l’annonce par le Maroc de faire reculer de quelques centaines de mètres ses troupes de Guergarate relevait d’une violation du statut même de ce territoire et de l’accord de cessez-le-feu conclu depuis 1991 dans le cadre du plan de règlement ONU-Afrique. Pour M. Ghali, la situation actuelle et tout ce qui en découle est de la responsabilité seule du Maroc du fait de ses pratiques colonialistes qui mettent en péril non seulement le cessez-le-feu, mais aussi la paix, la sécurité et la stabilité dans toute la région.
Le Maroc a été jusqu’à tenter de modifier le statut du territoire par l’invasion de territoires sahraouis libérés en violation flagrante du cessez-le-feu dans la région de Guergarate et sur les frontières mauritaniennes, avec ce qu’une telle entreprise a impliqué en termes de provocation et d’intimidation, a ajouté M. Ghali.
Le SG du Polisario a demandé au Secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité d’adopter des mesures concrètes et directes pour mettre fin aux violations marocaines du droit international pour accélérer une solution démocratique juste et durable par le parachèvement du plan de règlement ONU-Afrique de 1991 devant aboutir à la tenue d’un référendum d’autodétermination en faveur du peuple sahraoui.
Le président Ghali a rappelé que l’occupant marocain n’a cessé d’entraver les démarches internationales visant un règlement du conflit et continue de refuser à l’envoyé personnel du SG de l’ONU l’accès à la zone de conflit, ainsi que de mépriser les décisions de la communauté internationale, voire piétiner ses prérogatives en expulsant la composante civile et politique de la Minurso.
K. C.
Comment (16)