L’ambassadeur du Maroc à Rome devant la justice italienne pour harcèlement sexuel
Une nouvelle information qui prouve que la majorité des ambassadeurs du Maroc à l’étranger se comportent comme de véritables potentats. Le site internet de la communauté marocaine à l’étranger, Manbar Al-jalia Al-Maghribia (Tribune de la communauté marocaine), rapporte que l’ambassadeur du royaume chérifien à Rome, Hassan Abou Ayoub, est poursuivi par la justice italienne pour harcèlement, coups et blessures et violences verbales. La victime n’est autre qu’une de ses domestiques, Naïma Melali, à laquelle il a fait subir les pires sévices après avoir licencié son mari.
Selon de nombreux témoignages, Hassan Abou Ayoub a transformé Naïma Melali en objet sexuel pour assouvir ses instincts bestiaux. Il finira d’ailleurs par mettre la pauvre employée enceinte. Malgré cela, il a tout de même continué à la maltraiter et à l’insulter. L’ambassadeur du Maroc à Rome ira même jusqu’à lui refuser d’accoucher dans une clinique romaine. Au lieu de tenter de réparer son ignoble faute, Il a renvoyé Naïma Melali au Maroc, comme si elle était une vulgaire criminelle. Selon Manbar Al-jalia Al-Maghribia, Hassan Abou Ayoub a peur que son employée devienne une résidente permanente en Italie et s’autonomise.
Naïma Melali raconte, dans un témoignage à Manbar Al-jalia Al-Maghribia, qu’après son accouchement au Maroc, elle est repartie en Italie avec l’intention de reprendre son travail de cuisinière à l’ambassade du Maroc à Rome. Hassan Abou Ayoub, dit-elle, l’a rouée de coups et couverte d’insultes lorsqu’elle s’est présentée à sa résidence. Sans le sou et dans la rue, la pauvre domestique marocaine n’a dû son salut qu’à une association italienne de défense des droits des femmes battues.
C’est d’ailleurs cette même association qui l’a prise en charge et décidé de ne pas laisser les agissements de l’ambassadeur du Maroc impunis. Les animatrices de l’association italienne de défense des femmes battues ont réussi à récolter suffisamment d’argent pour intenter une action en justice contre l’ambassadeur du Maroc à Rome, qui, par ailleurs, a refusé de payer à Naïma Melali ses cinq mois d’arriérés de salaires.
Manbar Al-jalia Al-Maghribia annonce que pour porter l’affaire sur la place publique en Italie et attirer l’attention de Mohammed VI sur les agissements pervers de son ambassadeur à Rome, un collectif d’associations de femmes a prévu ces jours-ci d’organiser devant l’ambassade du Maroc à Rome un sit-in de protestation. Les animateurs du site des Marocains à l’étranger disent ne pas comprendre «comment un ambassadeur comme Hassan Abou Ayoub, qui cumule plus de trente ans dans la diplomatie et qui a eu à occuper de hautes fonctions dans la diplomatie marocaine et même des postes ministériels, a pu s’illustrer par un comportement aussi indigne, aussi sauvage et aussi humiliant». La même source ajoute que malgré qu’il soit poursuivi par la justice italienne, l’ambassadeur du Maroc à Rome continue à traiter ses employés comme s’ils étaient ses esclaves.
Dans certaines régions du monde, comme par exemple en Afrique, le ministère marocain des Affaires étrangères arrive facilement à étouffer les frasques de ses employés en achetant le silence des sphères politiques locales. Ce n’est pas le cas en Europe, où les autorités ne permettent pas de telles dérives. Hassan Abou Ayoub commence à l’apprendre à ses dépens.
Khider Chérif
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